Angleterre

Owen Farrell : Le plus aimé des détestés

Ouvreur – centre des Saracens et capitaine du XV de la Rose, Owen Farrell fait vibrer les femmes et énervent les hommes. Son sourire narquois devant le haka des Blacks en demi-finale reste à son image. Bref, voici le portrait d’Owen Farrell. 

Né à Wigan en Angleterre, Owen Farrell fait ses classes au poste d’ouvreur et sera formé à ce poste durant tout sa jeunesse. Fidèle à un seul club, les Saracens, il est d’abord associé à son père, Andy Farrell. Avant de se faire un nom et surtout un prénom. Depuis 2008, Owen a remporté le Premiership à 5 reprises, et finaliste à 2 reprises. Trois fois vainqueur de la Coupe d’Europe et finaliste à 1 reprise, son palmarès est déjà bien rempli à 28 ans. Et en 2012, il va connaître l’Équipe d’Angleterre et va devenir rapidement une des pièces maîtresse du XV titulaire. Tout d’abord à son poste d’ouvreur puis replacé au poste de centre par Eddie Jones, le capitaine du XV de la Rose a déjà disputé deux Coupes du Monde dont une finale, il y a une semaine. Avec deux Six Nations dont un Grand Chelem, Owen Farrell ne manque pas de trophée. 

Le style Farrell

Dans la lignée de son idole de toujours, Jonny Wilkinson, Owen Farrell joue surtout avec un jeu au pied de très grande qualité. Que ce soit dans l’occupation, la pression ou les tirs au but, il excelle lorsqu’il doit mettre en difficulté ses adversaires après un gros travail de ses avants. Pas un créateur comme Beauden Barrett mais un pragmatisme à tout épreuve. Souvent nerveux compulsif dans sa jeunesse, Owen Farrell a su mettre à profit son intelligence augmentée pour devenir l’un des meilleurs joueurs au monde. L’alternance dans son jeu, entre jeu de main et jeu au pied, il donne envie de le détester tout en étant le meilleur. 

Héros Anglais déchu au Japon

Déjà confirmé comme le Capitaine du Squad Anglais pour la Coupe du Monde au Japon, Owen Farrell devait se sublimer durant une compétition destinée à son équipe. Mais l’ouvreur-centre va finalement décevoir lors du match le plus important de sa carrière. Pourtant irréprochable depuis le début de la compétition, Farrell va se transformer en fantôme pour la Finale contre les Sud-Africains et livrer une partition ne lui ressemblant en rien. Pourtant conseillé par Sir Jonny Wilkinson la veille de la rencontre, il va être à l’image de toute son équipe, inexistante. 

Même en étant l’un des meilleurs joueurs au monde actuellement, Owen Farrell reste pourtant détester par un grand nombre des amateurs de rugby. Très souvent narquois, sûr de lui et arrogant sur le terrain comme en dehors, son caractère en fait autant un joueur aimé que détesté. Mais il faut le reconnaître, il est surtout un très bon joueur de rugby et meneur d’homme. 

Bastien Rodrigues

Owen Farrell : Le plus aimé des détestés

Flashback : Quand l’Angleterre soulevait son premier titre en 2003

Pour la quatrième fois de son histoire, l’Angleterre se retrouve en finale de la coupe du monde de rugby, égalant ainsi le record de la Nouvelle-Zélande. Mais contrairement à leurs homologues de l’hémisphère sud, les anglais n’ont rapporté le trophée qu’une seule fois. C’était en 2003 et cette victoire reste toujours le seul titre remporté en coupe du monde par une nation européenne.

On joue la quatre-vingt-dix neuvième minute. L’Australie, à domicile, vient de recoller au score 17 partout après une pénalité excentrée de Flatley au delà des 22 anglais. Quand Wilkinson remet le ballon en jeu, tout le monde se prépare déjà à vivre les premiers tirs au but de la courte histoire des finales de coupe du monde. Mais ce soir là, dans un Telstra Stadium (renommé aujourd’hui ANZ Stadium) tout de jaune vêtu, l’ouvreur anglais en avait décidé autrement. Après un lancement de jeu initié sur une touche, Matt Dawson réussit, avec malice, à franchir la ligne australienne et est arrêté 15 mètres avant l’en-but. Martin Johnson, bien lancé, vient fixer la défense pour arrêter le ballon en face des poteaux. Derrière, Wilkinson s’est reculé. Le prochain ballon ne sera pas joué la main. 

4 secondes, c’est le temps qui sépare le moment où l’ouvreur anglais lâche son ballon pour le botter et celui où le cuir franchit les poteaux. 4 secondes pendant lesquelles le temps s’est suspendu, où tout le stade à retenu son souffle. Au fur et à mesure que le ballon volait en direction des perches, les quelques poches de supporter anglais placés dans le virage commencent à exulter. Mais c’est réellement lorsque André Watson valide le drop que les 83.000 spectateurs réunis autour de la pelouse ont compris. Il ne restait plus qu’aux anglais à contrôler la remise en jeu et expédier le ballon dans les tribunes. Ils étaient enfin sur le toit du monde

 

Une finale au couteau, une compétition relevée

C’est qu’avant cette finale, personne ne croyait réellement que le XV de la Rose puisse s’imposer. En face, les Wallabies cochaient toutes les cases de l’épouvantail, prêt à briser les rêves de la bande à Wilko. Champions du monde en titre, jouant à domicile ils avaient éliminé en demi une équipe des all-blacks qui avait survolé le précédent tri-nations. Rien que ça. Et si leur titre leur tendait les bras, il aura fallu un coup de botte, un coup de génie, pour les priver du doublé. 

A l’image de leur finale, les anglais auront dû batailler tout au long de la compétition pour enfin soulever la coupe Webb Ellis.  En phase de poule, les hommes de Clive Woodward ont pu profiter largement de l’implémentation des bonus offensifs pour offrir une correction à la Géorgie (84-6) et surtout à l’Uruguay pour leur dernier match de ce premier tour (111-13). Une victoire contre l’Afrique du Sud (25-6) les propulse en tête de la Poule C. En quart, c’est le Pays de Galles qui tombe sur la route des anglais et qui est logiquement sortie par les futurs champions du monde (28-17). 

Pour la demi-finale, c’est contre le XV de France que les XV de la Rose valide son billet pour la finale. Un match qui est toujours dans les mémoires des supporters tricolores tant le rêve était permis. Avec une nouvelle génération prometteuse des Michalak, Jauzion, Rougerie ou encore Poitrenaud, les français pensaient enfin pouvoir rejouer une finale après celle perdue, 4 ans plus tôt. Mais le carton jaune de Serge Betsen à la 54e minutes va sceller tout espoir pour les bleus et c’est les anglais qui sortiront victorieux de ce crunch (24-7). Avant de remporter leur premier titre, une semaine après. 

 

Une génération 2019 aussi bien armée ?

Alors avant de pénétrer sur la pelouse du Yokohama Stadium, il est quais évident que les joueurs d’Eddie Jones auront une pensée pour leurs ainés. Que au moment où leur regard va croiser le trophée, les images de ce drop de la dernière chance reviendront dans leur mémoire. Et que bien évidemment, eux aussi espèrent le même scénario que celui de 2003. 

Mais au-delà du rêve, ce XV de la Rose ne cesse d’impressionner depuis le début de la compétition. Avec une paire de centre De Allende-Farell monstrueuse, un Itoje qui a écoeuré les blacks en demi-finale et une nouvelle génération aux dents longue incarnée par Tom Curry, cette fois les Rosbeefs semble bel et bien être les favoris.

En face, l’Afrique du Sud a de très sérieuses armes et espère bien terminer une année 2019 très solide, qui les a vu s’imposer lors du 4-nations. Quelques heures encore nous séparent du coup de sifflet de Jérome Garcès qui lancera ce match. Un match, certes pour un titre, mais surtout pour l’histoire. 

Axel Mahrouga

Flashback : Quand l’Angleterre soulevait son premier titre en 2003

Maro Itoje : la Muraille Anglaise

Ça fait quatre ans que l’on vend Maro Itoje comme un prodige du rugby anglais. Il a été champion du Monde U20 en 2014. Depuis, il fait parti de ces joueurs sur lequel s’appuie Eddie Jones. 

“Je n’ai pas envie qu’il grandisse en faisant les gros titres avant de le mériter. C’est mon devoir. Je veux que ce gamin arrive un jour à 70-80 sélections. Il est bon, mais je veux qu’il gagne la reconnaissance sur le terrain” raconte Eddie Jones en 2016. Depuis Maro, s’illustre à son poste de seconde ligne, en trois ans ce joueur de 24 ans est l’un des meilleurs gratteurs de ballon de la compétition. Un véritable poison pour les attaques adversaires Itoje est aussi ultra dominateur dans la conquête en touche. 

La hantise des Blacks

Il a été élu homme du match contre les Blacks, omniprésent dans les rucks et en touche, Itoje a écoeuré les offensives Néo-Zélandaises . Avec 12 plaquages, 3 ballons grattés et 7 ballons captés en touche, Maro a encore élevé son niveau. Pendant ce match, il est opposé à Retallick et Whitelock, rien que ça… Mais le jeune joueur ne s’est pas défilé, il a même été meilleur sur ce match. Après la rencontre, il a tenu à rendre hommage aux All Blacks, « Ils ont défini le niveau d’excellence dans le rugby mondial ces dix dernières années. Il fallait que l’on soit à notre tout meilleur niveau pour rivaliser avec eux. Contre eux, la moindre erreur se paie cash.»

 

Il pourrait être l’une des clés du match, il apportera une plus valu à son équipe. Sa présence en touche dans les rucks auront une grande importance pendant la finale.

Demain, il jouera sa première finale Coupe du Monde de rugby, après avoir remporté le titre de champion du monde U20, il aura l’opportunité de gagner le trophée Webb Ellis.

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Léo Couffin

Maro Itoje : la Muraille Anglaise

L’Angleterre terrasse l’Australie et file en demi-finale

Pour le premier quart de finale de la Coupe du Monde, l’Angleterre a sèchement battu l’Australie 40 à 16. Grâce à une maîtrise de tous les instants, les Anglais sont les premiers qualifiés pour les demi-finales. La camouflet de la Coupe du monde 2015 semble bien loin pour le XV de la Rose. 

L’Angleterre continue son chemin dans ce mondial japonais. En quart de finale, pour le premier match couperet, les Anglais ont impressionné face à l’Australie. Ne semblant pas désorganisés malgré deux semaines sans matchs, la Rose a joué à sa guise, piquant son adversaire à chaque occasion possible. 

Malgré un début de match légèrement en faveur des Wallabies et une pénalité de Lealiifano, l’Angleterre a été chirurgicale. Un doublé en trois minutes de Jonny May et les Anglais menaient déjà 14-3 après 25 minutes. Lealiifano et Farrell se chargeaient de sanctionner les fautes adverses pour un score de 17-9 à la mi-temps

L’Australie à l’envers

La deuxième mi-temps a démarré sur des chapeaux de roues. Sur une superbe action des trois-quarts et une belle remise intérieure de Petaia, Koroibete inscrivait le premier essai australien avec un beau cadrage débordement sur Elliot Daly. Un essai qui aurait pu relancer le suspense, mais les Anglais ne l’ont pas entendu cette oreille. 5 minutes plus tard, sur une passe au cordeau millimétrée de Farrell, Sinckler voyait un trou béant en face de lui pour courir jusque dans l’en-but. 

Pénalisée encore et encore, l’Australie se faisait punir à chaque reprise par le pied de Farrell, auteur d’un 100 % au pied (33-16 à la 72e). Des Wallabies qui ont semblé jouer complètement à l’envers, prenant des risques en multipliant les temps de jeu dans ses 22 mètres et… en perdant des ballons. En faisant le choix de la mêlée à un moment de domination anglaise dans ce secteur. En relançant des ballons de façon osée, s’exposant à des contres. Le dernier essai sur la sirène de Anthony Watson fut d’ailleurs inscrit sur une interception bien sentie sur une longue passe de Kurtley Beale, pour un score final sec de 40 à 16.

Tom Curry, Sam Underhill : même combat

Un succès autoritaire et une domination de tous les instants. Une performance qui n’aurait pas été possible sans l’activité de la troisième ligne notamment. Légèrement en retrait, Billy Vunipola a laissé la lumière sur ses deux jeunes coéquipiers, Tom Curry et Sam Underhill. Offensivement ou défensivement, les deux troisième ligne aile ont régné sur ce match. Le deuxième a fait preuve d’une agressivité défensive à toute épreuve. 

Une performance et un message que les autres nations auront certainement compris. L’Angleterre s’impose de plus en plus comme un candidat plus que crédible au titre de champion. Les hommes d’Eddie Jones affronteront la Nouvelle-Zélande ou l’Irlande.

Kenny Ramoussin

L’Angleterre terrasse l’Australie et file en demi-finale

Direction les quarts pour l’Angleterre

Aujourd’hui était un match décisif pour les Pumas et le XV de la Rose. Un match à sens unique, dans lequel les hommes d’Eddie Jones se sont imposé 39 – 10. L’Angleterre est la première équipe à valider son ticket pour les quarts de finale. 

Sans difficultés, les Anglais ont battu l’Argentine. Pendant 15 minutes, la tension était palpable jusqu’au moment ou Lavanini hérite d’un carton rouge à cause d’un plaquage dangereux sur Owen Farell. À partir de la 18e minute, les Anglais ont déroulé leur jeu, sans la moindre difficulté. En prenant 6 essais, la partie n’a pas été simple pour les Argentins. D’autant plus que dans le jeu, les Pumas n’ont pas su concrétiser leurs rares moments forts en début de match. En prenant un rouge, la mêlée a été l’un des secteurs fort pendant le premier acte, souvent pénalisé les ciels et blanc n’ont pas su rebondir après ce carton rouge. 

Un match qui a été longtemps dans un faux rythme, surtout pendant la deuxième période. Malgré les essais de Youngs et de Ford à la 43 et 45e minutes, il faudra attendre la 74e pour voir un nouvel essai du XV de la Rose. Cependant, le point de bonus offensif était déjà acquis depuis un petit moment. De manière globale, le choc de cette matinée a vite tourné en faveur des Anglais qui ont su concrétiser leurs temps forts, contre une équipe d’Argentine réduit à 14 pendant la quasi-totalité de la partie. 

Farrell en difficulté

Owen Farrell, véritable métronome de cette équipe Anglaise a mis aucun point en première période, il a raté 4 de ses coups de pieds manquer. Pendant un certain temps, il a été dans le dur, sans vraiment apporter à son équipe que ce soit dans le jeu ou dans l’animation. Il a su se rattraper dans le second acte. Sans doute sa moins bonne performance depuis le début de la compétition. 

Positif pour les Français

Après cette défaite face aux Anglais, les hommes de Mario Ledesma sont quasiment éliminés de la Coupe du Monde. À une condition : les bleus doivent gagner ou faire match nul contre les Tonga pour accéder au quart de finale face au Tonga. C’est un véritable 8e de finale qui attend les bleus demain matin. 

Léo Couffin

Direction les quarts pour l’Angleterre