Aury

PSG : quels enseignements tirer de cette saison exécrable ?

Avec un Neymar de retour en forme, un Mbappé champion du monde, et un nouvel entraineur, ce devait être la meilleure saison du PSG. Sauf qu’excepté le championnat, le club de la capitale a tout perdu cette saison, et avec la manière. Dernière désillusion en date pour les supporters parisiens, le revers face au Stade Rennais, en finale de la coupe de France, alors que leur équipe menait 2-0…

Ailleurs, on aurait parlé de catastrophe industrielle, de faute professionnelle. Mais au PSG, on est coutumier du fait, surtout cette saison où les désillusions se sont enchainées.

D’abord, il y a eu cette élimination en coupe de la ligue, par Guingamp. Mais la raclée infligée aux Guingampais (9-0) dix jours plus tard, démontrait un réel sursaut d’orgueil et laissait présager que des enseignements avaient été retirés de ce revers. A ce moment-là, il restait encore l’essentiel, la ligue des champions et le titre qui se profilait.

Ensuite, il y a eu ce tremblement de terre qu’a été l’élimination en ligue des champions, par une équipe de Manchester inoffensive, dans les conditions que l’on connaît.

Quelques semaines plus tard, le club Parisien s’illustrait encore, en ayant une peine monstre à décrocher le point qui allait mathématiquement les sacrer champion. Durant ce laps de temps d’une quinzaine de jours, il y aura eu trois matchs ratés. D’abord, un 2-2 assez décevant contre Strasbourg, puis un match complètement raté contre Lille (5-1), qui restera dans l’histoire puisqu’il faut remonter à l’an 2000 et une défaite contre Bastia pour voir les Parisiens encaisser cinq buts en championnat. Enfin, il y a eu ce match en retard perdu, contre le FC Nantes (3-2), qui fut la troisième balle de match manquée par le PSG.

Il faudra attendre le dimanche suivant et une victoire à domicile contre Monaco pour que les le club soit sacré. Il fallait voir les mines des parisiens pour se rendre compte à quel point ce sacre n’allait pas changer le bilan de leur saison. Pas de tour d’honneur, rien, en même temps, on aurait pu leur reprocher.

Que faut-il changer ?

S’il y en a un que l’on pourrait penser sur un siège éjectable, c’est Henrique, le directeur sportif du club, son bilan étant plutôt mauvais depuis son arrivée, en 2017. Parmi ses échecs, il y a eu ces nombreux mercato ratés (à cause desquels Thiago Motta n’a jamais réellement trouvé de remplaçant), le cas Rabiot géré de manière surréaliste, ou encore les investissements outranciers sur des joueurs non confirmés (47 millions pour Paredes) et les bradages de joueurs du club confirmés (Lo Celso vendu au Bétis Séville pour 22 millions). En plus de tout cela, sa relation avec Thomas Tuchel, l’entraîneur, n’a jamais été idéale, ce dernier ne cessant de critiquer les politiques sportives du club.

Sauf qu’Hentero Henrique n’est pas menacé, il conduira le mercato estival 2019 du club, et Nasser ne cesse de lui témoigner sa confiance, comme si le problème était ailleurs, ou pire, comme s’il n’y avait pas de problème…

Aury Bouzar

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