Colomiers

Colomiers et Perpignan en patrons : les résultats de la dixième journée de Pro D2

Ce week end se jouait la dixième journée de ProD2. Les leaders comme Grenoble, Oyonnax ou Perpignan ont assuré en l’emportant. Valence-Romans a lui gagné son deuxième match consécutif grâce à un grand Maxime Javaux et revient dans la course au maintien. En haut comme en bas du classement, la lutte reste acharnée. 

La journée avait débuté jeudi avec la victoire étriquée de Montauban 15-14 contre Biarritz. Les locaux se sont imposés grâce aux pieds de Mathy et Bosviel malgré l’essai de Romain Ruffenach en début de match. Montauban se place en milieu de tableau tandis que le BO loupe l’occasion d’accrocher le haut du tableau. 

Autre équipe avec une victoire sans essai et avec 15 points : Provence Rugby. Les cinq pénalités de Florent Massip ont permis aux locaux de l’emporter face à un Nevers au réveil trop tardif (15-8). Mais surtout, les hommes de Xavier Péméja ont loupé 11 points au pied, ce qui aurait pu leur permettre de jouer la gagne. Au lieu de ça, Nevers reste englué au fond du classement treizième. 

Soyaux-Angoulême continue d’essayer de suivre le rythme des équipes de tête. Les Charentais se sont imposés 21-6 face à Mont de Marsan malgré un première mi-temps accrochée (6-6). Avei (53e) et Laulhé (59e) ont inscrit les deux essais du match. Le SAXV est quatrième. Les Montois, eux, n’ont toujours pas prit le moindre point à l’extérieur et confirment leur début de saison très galère.

Pas de soucis pour les Cadors

Le groupe de tête est dirigé par Oyonnax. Chez le promu Rouennais, Oyonnax était pourtant mené 3-0 à la mi-temps. Mais à l’usure, les joueurs du Haut-Bugey s’en sont sortis avec le bonus en prime. Un doublé de Loïc Credoz (51e et 78e) et un essai de Geledan (72e) ont permis à Oyo de l’emporter 28-3.

Grenoble a dû s’employer pour venir à bout de courageux biterrois. Menés 6-8 à la mi-temps là aussi, les Grenoblois ont montré les crocs en deuxième mi-temps. Hulleu et Dupont (47e; 78e) ont fait craqué un Béziers très indiscipliné. En effet, 3 cartons jaune en moins d’un quart d’heure ont desservis les coéquipiers du capitaine Best. Malgré le doublé du demi d’ouverture Victor Dreuille au-delà du temps réglementaire, Grenoble s’impose 25-18.

Le carton de la journée est pour Perpignan. Les Sang et Or ont fait le spectacle face à Vannes ‘47-17. En contrôle du début à la fin du match, Perpignan a inscrit sept essais et empoche le bonus offensif. Le jeune ailier Lucas Dubois a notamment inscrit un doublé. Côté vannetais, deux essais de Gratien et l’international à 7 Paul Bonnefond mais surtout une valise bien remplie. Les Bretons végètent à la onzième place, rien à voir avec la saison dernière. Perpignan est lui troisième.

Valence Romans, le Come-back ?

Le déclic a-t-il eu lieu pour les joueurs de la Drôme? Après avoir acquis leur première victoire de la saison dimanche dernier contre Soyaux (18-13), les Valentinois se sont encore imposés à domicile 21-19. Cette fois-ci, la victime se nomme Aurillac. Et comme lors du match précédent, pas d’essai mais une réussite insolente pour Maxime Javaux : 21 points, 100% au pied. Voilà donc deux matchs que le demi d’ouverture inscrit la totalité des points de son équipe (39 pts). Les Aurillacois se sont montrés très indisciplinés, erreur fatale face à un buteur en feu. Malgré un essai de Adendorff, les Aurillacois laissent échapper la victoire mais obtiennent tout de même le bonus défensif. Valence-Romans est toujours dernier mais remonte au niveau comptable.

Hier, pour clôturer cette dixième journée, Colomiers s’est largement imposé contre Carcassonne 40-15. Mais malgré l’apparence du score, les Columérins ont laissé échapper le bonus offensif en inscrivant “que” 4 essais contre 2 pour les Audois. Mais Colomiers a bien géré la partie de bout en bout mais un Thomas Girard en feu. Le demi d’ouverture a compilé un essai, quatres transformations et quatre pénalités, 25 points au total. L’ailier Vici a lui inscrit son septième essai de la saison. En face, les Audois n’ont pas pu faire grand chose, inscrivant tout de même deux essais par Civil et Coulson. 

Tous les voyants sont au vert pour Colomiers qui enchaîne une troisième victoire consécutive et grimpe à la cinquième place du classement. 

Kenny Ramoussin

Colomiers et Perpignan en patrons : les résultats de la dixième journée de Pro D2

Thomas Dubois : “jouer avec plus de passion”

Colomiers a débuté sa nouvelle saison par une victoire à l’extérieur contre l’ancien pensionnaire de Top 14, Grenoble (23 à 20). Sur le chemin du stade des Alpes, le pilier columérin Thomas Dubois s’est livré pour la Feuille de Match sur : la Pro D2, l’esprit de son club, sa saison…

Thomas Dubois, pilier de l’USC. 

Malgré huit heures de trajet aujourd'hui, vous devez être impatients d'entamer une nouvelle saison, après celle de l'année dernière ?

Ils nous tarde ! Les matches amicaux nous ont rassurés sur le contenu et l’état d’esprit mais on a hâte de voir en compétition, et face à une équipe de top 14, si nous arrivons à rendre une copie rassurante, voire encourageante.

Quelles sont vos ambitions pour cette année ?

 Faire mieux que l’an dernier, se sauver le plus tôt possible pour ne pas revivre le stress de l’année passée.

Quels sont les ingrédients pour y parvenir ? Vous parliez de plus de passion dans une interview donnée pour France Télévisions.

Vous venez de le dire, jouer avec plus de passion ça serait déjà pas mal, avoir du plaisir à jouer ensemble et pour Colomiers et le reste c’est entre les mains des coachs.

Finir dans la première partie du championnat, est-ce réalisable ?

Franchement je ne sais pas. Le championnat est tellement bizarre, mais plus tôt on va se maintenir, plus tôt on pourra changer d’objectif.

Que vont apporter les nouvelles recrues au sein de l'effectif ?

 A voir sur la saison mais elle se sont très bien intégrés à l’effectif et au projet de jeu.

Et vous, personnellement, qu'est-ce que vous attendez de cette saison ? Jouer plus régulièrement, apporter votre pierre à l'édifice, marquer des essais ou taper les transformations.... (Dans les catégories jeunes, Thomas Dubois avait la responsabilité de « buter ». Un fait rare pour un pilier).

Plus de sérénité, jouer avec du plaisir, il en a beaucoup manqué la saison dernière, apporter mon expérience à cet effectif rajeuni et si les buteurs sont en manque de réussite, prendre les pénalités (rire).

Vous en êtes à votre huitième saison avec le club. Qu'est-ce que ça fait de devenir un cadre du groupe ?

Cela fait bizarre, mais je me considère plus comme ancien que comme cadre, à voir durant la saison si je me sens cadre maintenant que certains sont partis.

Qu'est-ce que ça fait de rempiler une saison de plus avec son club formateur ?

 Une confiance mutuelle c’est toujours agréable.

Seulement 10 kilomètres séparent Michel Bendichou d’Ernest-Wallon. Comment se passe la collaboration avec le grand Stade Toulousain ? Rival ou allié ?

Je dirais qu’en équipes jeunes, c’est plus une rivalité. Il y a quelque chose de particulier dans ce « derby », quand on le joue ou quand on le regarde. Maintenant à notre niveau, il faut se rendre à l’évidence, entre une équipe vainqueure du top 14 et une qui jouait le maintien en pro D2, il n’y a pas match. Disons qu’on est cousin ! (rire)

A réécouter (sans modération)

Au mois d’avril dernier, Thomas Dubois avait déjà été interviewé par les chroniqueurs de l’émission Rugby. Durant l’émission, le pilier est revenu sur son parcours, le championnat de Pro D2 et son club de toujours, l’US Colomiers.

Une interview réalisée par Gregory Scott Dyson

Thomas Dubois : “jouer avec plus de passion”

US Colomiers : des hauts et des bas

Depuis son retour en Pro D2 en 2012, Colomiers enchaîne les saisons entre lutte pour le maintien et bataille pour les places qualificatives à la montée en Top 14. Après une année au bord de la relégation, le club de la Colombe entame une nouvelle saison sous de meilleurs auspices.

La saison dernière, l’US Colomiers s’est maintenu lors de l’avant-dernière journée face à Soyaux-Angoulême. Après une saison éprouvante mentalement et physiquement, le club Columérin souhaite repartir de l’avant pour la saison 2019/2020.

Les plaies de la saison dernière

Les mésaventures de l’année passée peuvent permettre au club de rebondir vers de nouveaux horizons. Avec une treizième place peu reluisante l’année dernière, Colomiers peut en tirer des leçons pour ne pas renouveler les mêmes erreurs.

En ce début de saison, Colomiers tentera de conserver la dynamique de la fin de saison dernière, lorsqu’ils avaient fini 6e de la phase retour du championnat. Quant au budget, le club apporte une légère revalorisation, passant de 7 à 7,50 M euros, pour ainsi devenir le huitième budget de la Pro D2.

Du côté sportif, le club a renforcé son staff avec l’arrivée d’un intervenant mêlée, du nom de Gurtho Steenkamp, ancien joueur du Stade Toulousain et champion du monde en 2007. Pour compléter le staff, Fabrice Culinat (demis de mêlée) et David Skrela (jeu au pied) continuent d’intervenir au sein du club. Les deux intervenants combinent presque vingt ans d’histoire Columérine. C’est à travers ces quelques grands anciens que le club de Colomiers continue à véhiculer sa culture.

En ce qui concerne les entraîneurs, les dirigeants de Colomiers maintiennent leur confiance au duo Julien Sarraute (entraineur principal et des arrières) et Fabien Berneau (entraineur adjoint et des avants). Au club depuis le 18 février 2019, le binôme a permis d’accrocher le maintien dans la seconde division professionnelle à la faveur d’une « remontada » surprenante. Le choix de la continuité s’imposant donc de lui-même. 

La saison dernière, sur les 15 rencontres au stade Michel Bendichou, Colomiers en avait remporté 12, contre seulement trois défaites face aux candidats à la montée en Top 14 : Nevers, Bayonne et Oyonnax. Un motif de satisfaction quant à la saison à venir.

Revue d’effectif

Cette saison, Colomiers devra faire sans certains des joueurs emblématiques du club, partis à la retraite l’année dernière. Ils sont quatre dans ce cas-là : Romain Mémain, Fabrice Catala, Damien Neveu et Sébastien Inigo.

Pendant l’intersaison, le club en a profité pour « cibler quelques recrutements ». Malgré le départ de 15 joueurs, dont les talentueux Jaminet, Bordenave et l’ancien de la maison Cazenave, Colomiers a recruté pas moins de 9 joueurs : Martin Carré (ailier), le George Earle (2e ligne), Edoardo Gori (demi de mêlée), Jules Soulan (ouvreur), Fabien Perrin (centre), Josua Vici (ailier), Gilen Queheille (demi de mêlée), Manukula (seconde ligne), Laforgue (Saint-Jean-d’Angely) et le joker coupe du monde Davit Gigauri (deuxième-ligne).

L’encadrement sportif a voulu séparer le recrutement en trois axes : jeunes espoirs, revanchards issus de la Fédérale, et enfin joueurs d’expériences. Pour le dernier point, Colomiers a fait appel au seconde ligne sud-africain de Cardiff Blues, George Earle (32 ans), de l’ailier fidjien Josua Vici (25 ans) puis du demi de mêlée Eduardo Gori (29 ans). L’ancien titulaire de la Squadra Azzurra peut s’apparenter comme étant la recrue phare de l’été. Du haut des ses 69 sélections et de ses deux participations en coupe du monde (2011 et 2015), il cherchait à relancer sa carrière du coté de Michel Bendichou après sa mise à l’écart de l’équipe d’Italie. Eduardo Gori a été recommandé à l’encadrement columérin par un certain… Jacques Brunel, ancien entraîneur du club et sélectionneur du XV d’Italie.

Arrivées: 

George Earle (Cardiff), Davit Gigauri (CSM Bucarest), Alexandre Manukula (Prêté par Toulouse), Edoardi Gori (Trévise), Gilen Queheille (Lavaur), Jules Soulan (Dijon), Fabien Perrin (Bourg-en-bresse), Josua Vici (Houston), Maxime Laforgue (Union Cognac-Saint-Jean)

Départs: 

Adrien Bordenave (Oyonnax), Otar Turashvili (Pamiers), Jonny Fa’amatuainu (Pas conservé), Romain Mémain (Retraite), Sione Timani (La Seyne), Marlus Antonescu (Bourg-en-bresse), Sébastien Inigo (Retraite), Damien Neveu (Retraite), Joris Cazenave (Nevers), Brandon Fajardo (Bayonne), Chris Tuatara-Morrisson (Wests Scarborough), Fabrice Catala (Retraite), Yoram Moefana (Bordeaux), Randall Kamea (Pas conservé), Iban Etcheverry (Angoulême), Venione Voretamaya (Narbonne), Kylian Jaminet (Nevers)

À la suite de ce recrutement estival, le groupe columérin contient plus que 35 joueurs dans son effectif, dont 30 contrats professionnels et 5 contrats espoir. Un groupe qui se présente avec un effectif plutôt stable dans son ensemble, même si le duo d’entraîneurs a misé sur un effectif plus restreint comparé aux années précédentes.

Autour de l’équipe se trouve l’emblématique capitaine de Colomiers, le troisième ligne Aurélien Béco (33 ans). Pour sa dernière saison au club, il aura la lourde tâche d’assurer la transmission d’un nouveau cycle. Le néo retraité pourra compter sur quelques anciens du club pour l’épauler dans sa mission : Romain Bézian (31 ans), Damien Weber (33 ans) ou encore Thomas Dubois (30 ans).

Dans ses rangs, Colomiers compte un mondialiste, en la personne du Namibien Johan Deysel (27 ans). Recruté en 2018 au Natal Sharks en tant que joker médical du centre Grégoire Maurino, il a depuis rempilé au club pour une saison supplémentaire. La saison dernière, il a disputé pas moins de 17 matchs de Pro D2 et s’affiche désormais comme la figure de proue de l’attaque columérine. Lors de la coupe du monde 2015, il avait participé à trois rencontres : Tonga, Argentine et Nouvelle-Zélande. Contre les All-Blacks, il avait notamment inscrit un essai étourdissant, après avoir battu trois défenseurs. 

Pépinière de talents, le club de la banlieue de Toulouse profite de son centre de formation pour former les joueurs de demain. Dans l’effectif professionnel, nombreux sont ceux à avoir été formés au club : Clément Lagain, Grégoire Maurino, Thomas Dubois… Dans un championnat aussi exigeant que la Pro D2, rares sont les clubs possédants autant de joueurs formés au club. 

Par ailleurs, la saison dernière a été particulièrement fructueuse pour les sections jeunes du club. Les Espoirs ont réussi à se qualifier pour les demi-finales du championnat de France.  Puis, les juniors Crabos du club sont devenus champions de France. Ces réussites montrent à quel point le club de Haute-Garonne attache de l’importance à son centre de formation. Ce pourquoi le club a inclus de nombreux espoirs dans l’effectif de cette saison : Léopold Dupas, Alexandre Ricard, Wael Ponpon…

Nouvelle saison, nouveau départ

Le club à la colombe démarre sa saison tambour battant, avec des déplacements d’entrée chez les deux relégués du Top 14, Grenoble et Perpignan, en plus d’Oyonnax, soit trois équipes candidates à la montée finale. Entre-temps, ils recevront Mont-de-Marsan, habitué des phases finales, et Soyaux-Angoulême. Après cette période délicate en début de saison, le club pourra en tirer les premières conclusions. Un bon test pour juger l’US Colomiers version 2019/2020. 

Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que l’année précédente, le club a décidé de reprendre la saison plus tôt qu’auparavant. Pour préparer au mieux la saison 2019/2020, les joueurs ont eu le droit à deux stages de préparation : la première d’une semaine à Saint Lary (stage de cohésion) et la seconde à Saint-Affrique pendant le challenge Vaquelin. C’est à cette occasion que les Columérins ont disputé leur seconde rencontre de préparation face à Nevers, victoire 21 à 14. Une semaine auparavant, Colomiers avait disputé leur traditionnel « match amical » face au voisin haut-garonnais, le Stade Toulousain. Défaite 21 à 12 au stade de Gaillac.

Présent aux commandes du club depuis 2004 après la rétrogradation en Fédérale 1 de Colomiers, Alain Carré souhaite « retrouver une forme de stabilité et redevenir une place forte du Pro D2 ». Pour inciter les supporters à garnir les tribunes du stade, le président a lancé l’opération « abonnement à 1€ » (un abonnement pour 1€ pour un abonnement acheté). Résultat des courses, les ventes d’abonnements ont augmenté de plus de 15% par rapport à la saison dernière. De quoi remplir les 11 000 places du champêtre stade Michel Bendichou. Par ailleurs, un nouveau groupe de supporters a été lancé cette saison avec le Kop Bleu et Blanc. Nul doute qu’avec Loco, la mascotte de l’US Colomiers, ils élèveront leur voix pour supporter les Marine et Blanc.

Depuis 2017 et le départ du duo d’entraîneurs Bernard Goutta et Philippe Filiatre, Colomiers a du mal à s’en remettre. Pour preuve, la direction du club a engagé un trio et deux duos d’entraîneurs en l’espace de moins de 3 ans. Après quatre années à la tête du club, les deux anciens entraîneurs avaient réussi l’exploit de mener Colomiers jusqu’en demi-finale de la Pro D2 en 2016. 

L’entraîneur principal, Julien Sarraute, insiste avant l’aurore de la saison à venir sur « l’état d’esprit que doivent afficher les joueurs ». Les deux fils directeurs pour l’entraîneur sont “ l’enthousiasme et la passion ”. Ils doivent animer notre saison ». L’ancien auscitain désire par-dessous tout de ne pas revivre la même saison passée. Il ambitionne même de rester invaincu à domicile, comme l’un des objectifs de la saison. Après plus de sept saisons d’affilées passées dans l’antichambre du Top 14, les columérins peuvent légitimement viser à la première moitié du championnat.

Quelque peu revigoré par la nouvelle saison en vue, Colomiers part à la reconquête de sa « passion et de son enthousiasme », comme le répète inlassablement joueurs et dirigeants du club. Il est question d’un nouveau départ pour un club qui aspire à vivre une belle saison. Pour ce faire, les Columérins doivent retrouver cette sérénité qui leur a tant fait défaut les deux dernières saisons.  Fidèle à sa marque de fabrique, à savoir la formation de jeunes joueurs pétris de talents, l’US Colomiers peut de nouveau regarder vers l’avenir avec fierté.

Le saviez-vous ?

Le club de la banlieue toulousaine a déjà remporté un titre européen. C’était en 1998 en Conférence européenne – désormais dénommée Challenge Cup – face à l’USAP, sur le score serré de 15 à 13. L’année suivante, l’US Colomiers réussit à s’immiscer jusqu’en finale de la H Cup – aujourd’hui à la Champions Cup – devant un public de Lansdowne Road conquis aux irlandais d’Ulster (21 à 6).

Durant cette « belle époque » columérine, quelques grands noms du rugby français ont joué au stade Michel Bendichou : Fabian Galthié, Jean-Luc Sadourny, Francis Ntamack, Yannick Jauzion ou encore l’actuel consultant jeu au pied du club, David Skrela.

Futur sélectionneur de l’équipe de France, Fabien Galthié a porté la tunique des Marine et Blanc de Colomiers

Gregory Scott Dyson et Romaric Zurczak

US Colomiers : des hauts et des bas

Conférence de presse du tournoi de rugby à 7 à Colomiers : ce qu’il faut retenir

Vendredi soir à l’hôtel de ville de Colomiers, les principaux acteurs du tournoi de qualification olympique se sont exprimés lors de la conférence de presse d’avant tournoi. Peu après, les 12 nations étaient présentes pour la traditionnelle photo des capitaines. La Feuille de Match était sur place.

 

Debouts, Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers et Alain Doucet, président la Ligue Occitanie

La maire de Colomiers, Karine Traval-Michelet, était présente.

Pour Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers, elle voue un véritable “coup de cœur” pour l’équipe de France à 7.

Alain Doucet, président de la Ligue Occitanie, a souligné que “l’Occitanie est une terre de rugby. Un sport majeur, notamment à Colomiers”. Pour lui, la Ligue affiche “une volonté de faire une grande fête du rugby à 7”. Ce tournoi est pour le président de la Ligue d’Occitanie “une source de progrès et d’épanouissement pour les prochaines générations”.

Jérôme Marty, représentant de l’association sportive Rugby Europe estime que “le site de Colomiers est un choix évident”. Le “rugby à 7 en Europe a une densité incroyable” affirme-t-il. “36 équipes européennes participent à ces qualifications pour seulement une seule chance”.

Le côté sportif

Jérôme Daret, sélectionneur du VII français, "dans la peau d'un challenger" avant ce tournoi.

A droite, Jérôme Daret, sélectionneur du VII français en discussion avec la FDM

Sollicités par La Feuille de Match, le manager ainsi que le sélectionneur de l’équipe de France de rugby à 7, Christophe Reigt et Jérôme Daret, sont revenus sur l’aspect sportif du tournoi. Pour Christophe Reigt, il y a “une très forte attente de victoire ce weekend”.

Concernant le site de Colomiers, Jérôme Daret estime que cela “rajoute de la bonne pression. Même, cela apporte beaucoup d’énergie et on a besoin de soutien”.

Quant au fait que l’équipe de France peut être considérée comme le favori de la compétition, les deux têtes pensantes du rugby à 7 français rétorquent que “l’Angleterre est le favori car il a le plus à perdre”. Au contraire de la France qui rentre dans la compétition “dans la peau d’un challenger qui a fort à gagner”.

Le sélectionneur du VII français déclare qu’il est “surpris du niveau du reste des équipes. De nombreuses équipes sans culture du XV se révèle à VII”.

 

Tom Mitchell et Billy Dardis, capitaines de l'Angleterre et de l'Irlande, affichent de grandes ambitions pour le Tournoi

Tom Mitchell et Billy Dardis, capitaines de l’Angleterre et de l’Irlande, affichent de grandes ambitions pour le tournoi

La photo des capitaines

Pour terminer la soirée d’avant tournoi, les 12 capitaines ont rejoint le parvis de l’hôtel de ville pour la traditionnelle photo. Jean-Pascal Barraque et Billy Dardis, capitaines respectifs de la France et de l’Irlande, se trouvaient au centre du cliché grâce à leur deux premières au classement du dernier tournoi européen: le Seven’s Grand Prix Series de Moscou du mois de juin. Ces deux équipes vont-elles terminer à la même place ? Réponse dimanche soir.

Conférence de presse du tournoi de rugby à 7 à Colomiers : ce qu’il faut retenir

Rugby à 7: Colomiers accueille le tournoi qualificatif européen pour les Jeux Olympiques de Tokyo

Le stade Michel Bendichou, l’antre de l’équipe de rugby de Colomiers, reçoit ce weekend le gratin du rugby à 7 européen. Pas moins de 12 nations vont s’affronter pour tenter de décrocher le précieux sésame : une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo de 2020.

 

Objectif: Tokyo 2020

Suite à la saison de World Rugby Sevens Series 2018-2019, les quatre premières équipes de la compétition – dans l’ordre, Fidji, États-Unis, Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud –  obtiennent automatiquement leur billet pour les Jeux Olympiques. Le pays hôte, le Japon, est directement qualifié. Sur les 12 places attribuées pour les JO, 5 places restent encore à prendre. En effet, l’organisation du tournoi de qualification en Amérique du Nord et du Sud, a déjà permis de distribuer deux billets supplémentaires, respectivement au Canada et à l’Argentine. Les 5 places restantes sont divisées en quatre composantes continentales que sont l’Europe, l’Océanie, l’Afrique, l’Asie et ainsi que d’un tournoi de repêchage pour participer à la plus grande des compétitions sportives.

 

Compétition Date Lieu Places Qualifiés
Pays organisateur 7 septembre 2013 1 Drapeau : Japon Japon
World Rugby Sevens Series 2018-2019 9 juin 2019 Multiple 4 Drapeau : Fidji Fidji
Drapeau : États-Unis États-Unis
Drapeau : Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau : Afrique du Sud Afrique du Sud
Tournoi de qualification sud-américain 2019 30 juin 2019 Drapeau : Chili Santiago 1 Drapeau : Argentine Argentine
Championnat d’Amérique du Nord 2019 7 juillet 2019 Drapeau : îles Caïmans George Town 1 Drapeau : Canada Canada
Tournoi de qualification européen 2019 14 juillet 2019 Drapeau : France Colomiers 1
Championnat d’Océanie 2019 9 novembre 2019 Drapeau : Fidji Suva 1
Championnat d’Afrique 2019 10 novembre 2019 Drapeau : Afrique du Sud Johannesbourg 1
Tournoi de qualification asiatique 2019 24 novembre 2019 Drapeau : Corée du Sud Incheon 1
Tournoi de repêchage 2020 Juin 2020 1
Total 12

 

Un seul qualifié européen

Aucun représentant européen ne s’est directement qualifié pour les JO suite à la saison du World Rugby Sevens Series. L’équipe la plus proche, l’Angleterre avait échouée aux portes des qualifiés, terminant la saison à la cinquième place. À noter que les Red Roses représentent la Grande-Bretagne lors du tournoi de qualification de Colomiers. Du côté des autres nations européennes présentes sur le circuit du Sevens Series, quatre font partie du classement du top 20 mondial: France (7ème), Espagne (12ème), Irlande (16ème) et le Portugal (20ème).

Pour le continent européen, le tournoi de Colomiers permet d’envoyer une équipe qualifiée pour les JO de Tokyo. Cette année, 9 des 12 équipes se sont qualifiées à l’issue de la première étape des Seven’s Grand Prix Series se déroulant à Moscou en juin 2019. Les trois autres équipes sont parvenues à se qualifier à travers des compétitions de divisions inférieures. Il s’agit de la Lituanie et de l’Ukraine – toutes deux finalistes du Trophy, en deuxième division et de la Hongrie, vainqueur de la Conférence en troisième et dernière division.

 

Le tournoi de repêchage 

Au tournoi de Colomiers, seul le premier accédera aux JO de Tokyo. En revanche, le deuxième et le troisième de la compétition pourront également décrocher leur billet pour les JO, en passant par à un tournoi de repêchage mondial. Les deux premiers de chaque continent se rendent à ce tournoi, soit 12 équipes au total. À l’issue de ce tournoi organisé au mois de juin 2020, la douzième et dernière place pour les JO sera alors attribuée.

https://twitter.com/WorldRugby_FR/status/1112686640189849600

Rugby à 7: Colomiers accueille le tournoi qualificatif européen pour les Jeux Olympiques de Tokyo