Le résumé de la seconde période pourrait tenir en une courte phrase dans la bouche d’un supporter munichois : le Bayern a marqué, puis le Bayern s’est écroulé. En effet, l’ouverture du score d’Ivan Perisic n’a clairement pas eu l’effet escompté par Hansi Flick et son staff, tant leurs joueurs ont déjoué à compter de ce but.
Tout le contraire d’une équipe de Gladbach qui, piquée au vif, est enfin parvenue à exprimer son potentiel, avec un bloc positionné beaucoup plus haut sur le terrain. Surtout, on a retrouvé l’intensité qui faisait la force des Poulains depuis le début de la saison. C’était désormais au tour du Bayern de ne plus parvenir à ressortir proprement les ballons, tant le pressing à la perte imposé par les joueurs de Marco Rose était impérial. Ce dernier, voyant que son équipe avait pris le dessus, a ingénieusement fait rentrer un attaquant, Breel Embolo, à la place d’un milieu, Laszlo Benes, apportant ainsi davantage de présence dans la surface bavaroise. C’est d’ailleurs le nouvel entrant qui obtient le corner amenant le but de l’égalisation, inscrit par Ramy Bensebaini.
Si les Poulains ont eu le mérite de ne pas baisser les bras, malgré une première période délicate, leur succès est en partie lié aux carences affichées par leurs adversaires au fil de la rencontre. Le champion d’Allemagne a en effet donné l’impression de se reposer sur ses lauriers suite à l’ouverture du score, n’imprimant plus le même rythme qu’en début de match.
Hansi Flick peut se plaindre de performances individuelles calamiteuses, à l’image d’un Leon Goretzka de nouveau transparent au milieu, ou d’un Kingsley Coman qui n’en finit plus de stagner depuis deux saisons maintenant. Il n’en reste pas moins que les supporters munichois auraient tort de se cacher derrière ce genre d’excuses, tant la prestation collective de leur équipe après l’ouverture du score a été indigne de son statut de septuple tenant du titre.