Jérémy

La Corogne : la chute d’un ancien grand d’Espagne

Du titre de Liga en 2000 à dernier de seconde division espagnole aujourd’hui, le Deportivo la Corogne a vécu une véritable descente aux enfers lors des deux dernières décennies. Retour sur le parcours d’un club dont la gloire aura été éphémère.

Fondé en 1906, le Deportivo la Corogne a mis du temps à s’accrocher à l’élite. Souvent, le club s’est affirmé comme une formation préparée pour faire le yo-yo, tel un SM Caen en France. Pourtant, à la fin du XXème siècle, le ‘Depor’ a montré qu’il pouvait être considéré comme un grand d’Espagne, et d’Europe. Toute cette épopée a démarré en 1991, lors de la remontée de l’équipe en première division. Lors de cette période, la légende du club Fran fera ses débuts. Après une saison 91-92 compliquée, La Corogne s’est vu propulsé à jouer le titre entre (déjà) le Real Madrid et le FC Barcelone lors de la campagne 92-93. Il finiront troisième, emmenés par celui qui sera élu ‘Pichichi’, le Brésilien Bebeto. Cela permettra au club de découvrir la Coupe UEFA pour la première fois. Par la suite, le club se battra pour le championnat mais finira souvent placé et jamais gagnant jusqu’à la fin du second millénaire.
En 1995, le Deportivo décroche malgré tout le premier trophée de son histoire en disposant de Valence en Coupe du Roi. Une finale mouvementée qui a été étalée sur deux jours compte tenu de conditions de météo dantesque.

La consécration de 2000 et un statut à assumer

La fin des années 90 verra l’équipe se maintenir sur la scène européenne sans pour autant parvenir à accéder aux finales. Pourtant, des grands joueurs sont passés au club durant cette période, dont le Brésilien Rivaldo, ballon d’or en 1999. C’est durant la saison 1999-2000 que le Deportivo la Corogne connaît la consécration en remportant son premier titre en Liga. Porté par Roy Makaay, Pedro Miguel Pauleta, Noureddine Naybet et Fran, le club parvient à s’imposer dès lors comme l’une des formations favorites en Espagne et en Europe. Malheureusement, l’équipe échoua à deux reprises en 2001 et 2002 en quarts de finale de Ligue des Champions contre respectivement Leeds et Manchester United. En Liga, elle parvient à se maintenir sur le podium jusqu’à la campagne 2003-2004 sans réussir à décrocher un autre titre. Cette saison reste à ce jour la dernière fois que le ‘Depor’ est arrivé à tenir un top 3 en Espagne. Elle demeure également celle de la plus belle épopée européenne, en finissant en demi-finale de Ligue des Champions éliminé par le FC Porto (futur vainqueur de l’édition).

Un déclin jusqu’en D3 ?

A partir de là, La Corogne sombrera petit à petit. 8ème dès la campagne 2004-2005, le Deportivo ne s’en remettra jamais. Pendant quelques temps dans le ventre mou de Liga, le club finira par descendre en seconde division en 2011. Ils feront le yo-yo à nouveau jusqu’en 2015-2016 où la formation arrivera à se maintenir… pour peu de temps. En effet, en 2017-2018, la chute a repris de plus belle. Et, malgré une 6ème place qui les a rapproché de la montée l’an dernier, cette saison s’annonce comme une des plus compliquées. 22ème sur 22 équipes après 18 journées de championnat, les espoirs d’accéder à l’échelon supérieur se sont déjà envolés. Le maintien en D2 est désormais l’objectif prioritaire mais risque d’être difficile pour les compères de l’international japonais Gaku Shibasaki. Car la formation entraînée par Juan Antonio Anquela possède déjà 7 points de retard sur le premier non relégable. Mais où s’arrêtera la chute du ‘Depor’ ?

Jérémy Guiraud

La Corogne : la chute d’un ancien grand d’Espagne

Le bilan des clubs français en Ligue des Champions #5

La cinquième journée de Ligue des Champions commence à dégager l’avenir pour les clubs français. Paris est déjà assuré de terminer premier de son groupe et Lille dernier du sien. Concernant Lyon, la tâche se complique mais tout reste jouable.

L’accablant constat lillois

Que dire de plus… Les journées se suivent et se ressemblent pour le LOSC. Encore une fois, les hommes de Christophe Galtier ont eu des occasions au stade Pierre Mauroy contre l’Ajax. Mais, comme lors des quatre rencontres précédentes, ils se sont avérés maladroits devant le but, en témoigne l’énorme raté d’Ikoné à quelques mètres du but. Ils ont également été à nouveau dépassés par le talent des joueurs adverses et particulièrement par Ziyech et Promes. Résultat : une défaite 0-2 et une dernière place de la poule validée. Cela élimine définitivement les Lillois de toutes compétitions européennes cette saison. Il faudra espérer pour eux un retour en LdC l’an prochain avec davantage d’expérience pour un effectif qui reste jeune… Du moins, si tous les joueurs ne sont pas vendus d’ici là.

Le PSG assure difficilement la première place

2-2 ! Au vu du score, ce Real Madrid – Paris Saint Germain a tenu toutes ses promesses. Pourtant, les joueurs du club de la capitale ont été dépassés. Le milieu de terrain qui avait été si fort au match aller s’est fait rouler dessus par Valverde, Kroos et Casemiro. Sans un Navas très en forme face à son ancienne formation, les coéquipiers du Costaricien auraient même pu couler. Mais dans le football tout est possible et alors que Benzema inscrivait son second but pour les Madrilènes à la 79ème, cela a sonné le tournant du match. Après cette réalisation, la défense ‘Merengue’, et particulièrement Varane et Courtois, s’est trouée coup sur coup. De quoi laisser Mbappé puis Sarabia en profiter pour égaliser. La prestation parisienne sera sûrement insuffisante pour la suite de la compétition. Mais avec ce point glané au Santiago Bernabeu, le PSG s’offre la première place de sa poule et s’assure d’éviter le Bayern, Manchester City, le FC Barcelone et la Juventus en huitièmes de finale. De quoi espérer un tirage plus abordable que lors des éditions passées.

Lyon se complique la tâche

C’est un classique Lyonnais ! Quand le plus dur semble être fait, les ‘Gones’ ont pris pour habitude de gâcher ce qui a déjà été réalisé. L’histoire s’est encore répétée en Russie sur la pelouse du Zénith Saint Petersbourg. Une défaite 2-0 malgré des stats de possession et de tirs équilibrées, une défense centrale à la rue et des Cornet et Traoré maladroits à la finition, tout ou presque montre une impression de déjà-vu. Il faudra s’imposer au Parc OL face à Leipzig, leader du groupe avec 10 points soit trois de plus que Lyon et le Zénith, pour se qualifier pour les huitièmes de finale. D’ici là, espérons que Rudi Garcia parvienne à trouver la solution pour développer un meilleur jeu avec son groupe. Pour le moment, peu de progrès semblent avoir été effectué depuis l’ère Génésio. 

Jérémy Guiraud

Le bilan des clubs français en Ligue des Champions #5

Avant l’Euro, l’imbroglio autour des barrages

Les phases de qualifications pour l’Euro 2020 sont dorénavant terminées. Vingt pays sur les 24 requis ont validé leur présence à travers cette voie traditionnelle. Quatre places restent cependant à distribuer. Pour cela ce sont les résultats en Ligue des nations qui définissent les affiches des barrages. Mais entre les différentes divisions qu’offre cette dernière et les équipes déjà qualifiées, difficile de s’y retrouver.

Dès la mise en place de la ligue des nations, les dirigeants de l’UEFA ont été clairs. Il y aura un billet pour l’Euro distribué à une équipe de chaque division. Pour rappel : cette compétition a initialement réparti toutes les formations européennes sur quatre niveaux en fonction du classement FIFA. Maintenant que 20 billets ont été accordés en suivant une phase de poule “classique”, les quatres tickets promis par la plus haute instance du football européen attendent toujours preneurs. Dans cette optique, des barrages auront lieu au mois de mars. Ils verront s’affronter les quatres meilleurs non qualifiés de chaque division lors de demi-finales et d’une finale à l’issue de laquelle le vainqueur validera sa présence lors du tournoi estival. Mais les étages les plus faibles de la Ligue des nations ne comportent que très peu de participants officialisés pour l’Euro. A l’opposé, la ligue A voit presque tous ses membres sélectionnés. Qui participera donc à ces barrages ?

Peu de doutes dans les ligues B et D

Au sein de ces deux divisions, les barragistes s’affichent assez facilement. Dans la ligue B, seules la Bosnie, la Slovaquie, l’Irlande et l’Irlande du Nord n’ont pas obtenu leur sésame. Pour définir les affiches des barrages, l’UEFA a utilisé le nombre de points inscrits lors de ce dernier championnat. Ainsi, la Bosnie, victorieuse de son groupe avec 10 points et promue en ligue A, affrontera une Irlande du Nord qui n’a pas marqué un seul point. Pendant ce temps, la Slovaquie se retrouvera face à l’Irlande.

La ligue D offre une configuration différente. Étant composée à l’origine des plus modestes équipes européennes, elle voit tous ses membres éliminés à l’issue de la phase de qualification pour l’Euro. Pour autant, tout n’est pas perdu pour les vainqueurs de chaque groupe. Ainsi, la Géorgie, la Macédoine du Nord, le Kosovo et la Biélorussie peuvent tous espérer disputer la première phase finale d’une compétition internationale de leur histoire. Les affiches mettront aux prises les Géorgiens face aux Biélorusses et les Macédoniens face aux Kosovars. A l’issue des barrages, la formation vainqueur pourra remercier le nouveau fonctionnement d’attribution des places de l’UEFA, allant donc à l’opposé de certains acteurs du football européen. Ces derniers jugeaient le nouveau championnat mis en place comme peu utile. C’est le cas de Lovren qui a déclaré fin 2018 que “la Ligue des Nations est une compétition ridicule. Il n’y a aucun intérêt à jouer ces matchs. Ce n’est pas une véritable compétition qu’il faut gagner. Vous pouvez appeler ces matchs comme vous voulez, mais le fait est qu’il s’agit de matchs amicaux”.

Le casse-tête des ligues A et C

Les tickets des deux ligues restantes voient leur attribution plus difficile à comprendre. Pour la ligue C la logique de base reste en partie appliquée. Les quatre vainqueurs de groupes de cette division sont sélectionnés pour les barrages. Or, parmi celles-là, la Finlande s’est qualifiée par la voie “standard”. L’Ecosse, la Norvège et la Serbie seront, quant à elles, au rendez-vous. Mais une place reste à prendre. Elle se jouera au tirage au sort entre les seconds de cette division, à savoir la Bulgarie, l’Israël, la Hongrie et la Roumanie. Les trois pays perdants à l’issue de ce jeu de hasard ne seront pas éliminées pour autant.

En effet, dans la ligue A une seule équipe n’a pas encore validé sa participation à l’Euro, l’Islande. Il reste donc trois places en demi-finales à attribuer. Les membres de la ligue B ont déjà leur calendrier officialisé et que les vainqueurs de la division C aussi. Ce sont alors les trois formations n’ayant pas eu le sort en leur faveur qui seront sélectionnées pour les barrages de ligue A. 

En attendant, que toutes ces rencontres soient disputés, tous les joueurs ont rejoints leur clubs respectifs. Et ce jusqu’au 26 mars, date à laquelle les dernières places au côté des favoris français, anglais ou belges seront misent en jeu.

Jérémy Guiraud

Avant l’Euro, l’imbroglio autour des barrages

A quoi s’attendre dans Football Manager 2020 ?

Dans une semaine, le 19 Novembre, sortira la nouvelle édition de Football Manager 2020. Véritable alternative à Fifa et PES pour les fans du ballon rond, le jeu de gestion est adulé par ses fans pour sa vision réaliste. Mais, alors que les développeurs essaient toujours de pousser cette dernière dans les moindres détails, quels sont les véritables changements notables cette année ?

Cette période de l’année est marquée par plusieurs retours. Entre l’arrivée du froid et la sortie des appareils à raclette, c’est Football Manager qui signe son come-back sur les écrans. Il sera possible d’y jouer sur tous les PC et sur Mac. La simulation de football qui place le joueur dans la peau d’un coach est réputée pour son réalisme. Une fois de plus, les éditeurs entendent améliorer celui-ci avec différentes nouveautés. Parmi celles-ci se trouvent toutes les mises à jour concernant les nouvelles règles et compétitions existantes. Cependant, le chantier le plus important de cette année concerne le centre de formation. Désormais, il sera possible d’encadrer plus spécifiquement les jeunes pousses afin de les faire accéder au plus haut niveau. Les informations sur ces derniers joueurs seront plus détaillées et les conseils plus spécifiques selon les besoins de chacun.

Staff technique, recrutement et graphisme

Pour ceux qui ne désirent pas gérer chaque aspect de leur club, le staff a été retravaillé. Ainsi, de nouveaux postes ont été annoncés. Cela illustre également le fait que l’équipe technique devrait prendre plus d’importance dans cet opus. Une suggestion de la formation à adopter avant chaque match sera, entre autres, disponible désormais. Les joueurs de Football Manager 2020 pourront également mieux encadrer leur staff concernant leur recrutement. De nouvelles fonctionnalités pour les joueurs prêtés vont être mises en place. De même, les recrues pourront maintenant demander à chaque coach le temps de jeu qu’il s’apprête à lui donner. Enfin, les graphismes ont été, comme à chaque édition, retravaillés. 

Pépites et talents à dénicher

Afin de bien débuter votre partie de FM 2020, la Feuille de Match vous donne quelques conseils. Ainsi, pour les plus novices, nous recommandons de s’entourer d’un staff technique compétent et de leur déléguer certaines responsabilités autour de l’entraînement (tout en gardant un oeil au travail effectué bien sûr). Mais les conseils les plus utiles dans ce jeu vidéo sont ceux se basant sur le recrutement. Si vous choisissez une équipe à gros budget, n’hésitez à vous jeter sur les pépites actuelles. Les Haland, Malen ou Camavinga seront sans aucun doute des cibles très alléchantes. Pour ceux ayant pris le pari de commencer avec une formation plus modeste, certains joueurs demeurent sans club et donc plus accessibles. Parmi ceux là on retrouve Ben Arfa, Coentrao, Bony ou encore Strinic. Mais le jeu réserve à chaque nouvel opus ses surprises, libre à chacun de trouver les meilleurs dès le 19 Novembre.

Jérémy Guiraud

A quoi s’attendre dans Football Manager 2020 ?

Le bilan des clubs français en Ligue des Champions

Quatrième journée de Champions League cette semaine ! Au programme : la qualification du PSG, la quasi-élimination de Lille de toutes compétitions européennes et un Lyon solide conserve ses chances de première place.

Le LOSC dépassé par les évènements

Définitivement, Lille aura joué. Lille aura tenté. Mais Lille n’aura pas tenue la route. A Valence, sous l’obligation d’un résultat, ils se sont encore battus vaillamment. L’ouverture du score d’Osimhen à la 25ème l’a démontré. Mais ils ont ensuite sombré sous les assauts des ‘Ches’ et plus particulièrement après la main de José Fonte dans la surface de réparation. Une action qui a fait beaucoup discuter du côté du LOSC et qui permet à Parejo de marquer sur pénalty. Suite à cela viendront trois autres buts dont une frappe sublime de Kondogbia. L’expérience européenne risque de tourner court pour Lille quasiment éliminé de toutes les compétitions désormais. Il faudrait un miracle aux ‘Dogues’ pour se qualifier. Encore du travail en perspective pour Galthier et ses hommes afin de pouvoir rivaliser avec le gratin européen !

Un Lyon sérieux à domicile face au Benfica

Lyon enchaîne ! Cela fait trois victoires de suite pour Garcia toutes compétitions confondues. Face à Benfica, la rencontre a été indécise. Mais les ‘Gones’ se sont montrés appliqués. Andersen a bien lancé les siens à la 4ème sur une tête consécutive à un centre de grande classe de Dubois. Par la suite Depay a converti une percée d’Aouar dans le défense lisboète à la 33ème. La réduction de l’écart par Seferovic à 15 minutes du terme de la partie a cependant rendue la fin de match insoutenable. Mais le but de Traoré sur la passe de Cornet à la 89ème a fait s’envoler les doutes. Ces deux entrés en cours de match mettent en valeur les choix de Garcia réussis ce soir. Car en plus de ses remplaçants, il a su choisir ses titulaires mardi soir. La belle copie rendue par Thiago Mendes peut en attester. Avec 7 points, les Lyonnais sont second de leur groupe à deux unités derrière Leipzig. Un adversaire qu’ils devront affronter au Parc OL lors de leur dernier match de poule. Les ‘Gones’ ont donc leur destin en main pour la suite de la compétition. A eux de ne pas lâcher leurs efforts ! 

Un petit PSG pour une grande qualification

12 points en quatre matchs, un parcours sans faute ! Voilà ce qu’il est possible de retirer de la rencontre d’hier. Sur le terrain, l’histoire a été différence. Il a fallu un but un peu chanceux d’Icardi pour débloquer le match avant la mi-temps. La seule réalisation d’une rencontre qui aurait même pu voir Bruges égaliser sur pénalty. Mais un Navas vigilant a permis aux Parisiens de tenir le score. C’est la prestation des courageux joueurs de Bruges qui est à mettre en avant. Leur pressing haut a constamment gêné la relance du PSG et leur prise à deux sur Mbappé c’est avérée payante. De quoi donner des idées à certains clubs de Ligue 1 ? Le prochain match du PSG sera un vrai test face à un Real Madrid qui a étrillé 6-0 Galatasaray. 

Jérémy Guiraud

Le bilan des clubs français en Ligue des Champions