Jules

Réal – PSG : Remontada express

Pour le compte de la 5ème journée, le Réal Madrid accueillait le Paris Saint-Germain et avait à cœur de se racheter après la débâcle au parc des princes. Portés par la ferveur de leurs socios et par un Benzema très inspiré, les stars de la casa blanca n’ont pourtant pas réussi à glaner les 3 points et devront se contenter d’un seul. Retour sur la Presta haut de gamme des parisiens.

Les compos

Le Réal domine…

Dans un Santiago Bernabeu plein comme un œuf, les hommes de ZZ ont fait face, et avec la manière. Benzema très inspiré, Hazard en forme et Marcelo de retour au top. Et surtout, Valverde ! La jeune pépite uruguayenne a réalisé (encore) une performance de haut niveau en muselant bien Verratti et en résistant à Gueye physiquement. Il est même l’auteur d’une très bonne passe dé pour Benzema à la 17ème minute. Avec 58 % de possession en première période, le Réal illustre sa domination en pilonnant le but avec 17 frappes (2ème total le plus élevé des madrilènes en champions). Seulement 3 sont cadrés, Benzema et Hazard prennent deux poteaux. Fort heureusement pour eux, les hommes de Zidane ont vu la chance basculer avant la fin du premier acte lorsque Courtois reçoit un carton rouge après une faute sur Icardi. Mais ni penalty ni carton rouge pour le « prince du seum » suite à une faute de Gueye sur Marcelo juste avant. Et merci la VAR ! 

Mais le Réal s'incline

Dans un match d’emblée très ouvert, madrilènes et parisiens se sont rendus coup pour coup en seconde période. Paris pousse mais c’est finalement le Réal qui marque. Modric, qui venait remplacer son protégé Valverde est venu délivrer une délicieuse passe pour Rodrygo à la 79ème qui sert Benzema pour le 2-0. Seulement, deux minutes plus tard, c’est le natif de Bondy Killian Mbappé qui vient réduire la marque sur un centre à ras de terre mal négocié par Varane. Et les parisiens, sûrement très inspiré par le quadruplé de Lewandowski en 14 minutes, marquent un deuxième but à la 83ème soit quatre minutes après le but de Benzema. Draxler frappe à l’orée des 16 mètres mais déviée, la balle retombe dans les pieds de Sarabia qui vient dépoussiérer la lucarne de Courtois du pied gauche. Bon coaching de Tuchel qui avait fait rentré les deux joueurs quelques minutes plus tôt. Bien vu Thomas… Score final, 2-2, Paris exulte. Navas, encore une fois très bon, se réjouit pour la suite.

Jules Arguel

Réal – PSG : Remontada express

Albanie – France : le remaniement technique des bleus

Pour la France, déjà qualifiée pour l’Euro 2020, l’objectif était la victoire, synonyme de première place du groupe. Pas de place à l’erreur pour le traquenard contre l’Albanie donc, qui avait déjà fait ses preuves lors du dernier euro. Et pour s’assurer la victoire, notre bon DD a innové, lui qui tient pourtant tant à son fétiche 4-2-3-1. Le résultat est là, 2-0 pour les Bleus.

La composition des Bleus

Mandanda, fidèle second de Hugo Lloris pendant de longues années, profite de la blessure du capitaine pour être titularisé, à juste titre au vue de ses performances avec l’Olympique de Marseille.

Du reste, on note de nombreux changements tactiques. L’ossature ne change pas drastiquement avec deux milieux récupérateurs et relayeurs complets (Sissoko et Tolisso) ainsi que Griezmann en 10. Deschamps fait comme toujours graviter l’équipe autour du néo-barcelonais. Néanmoins, la composition affiche tout de même de sacrés changements. Une charnière à trois (Kimpembe, Varane et Lenglet) où les trois protagonistes ne connaissent, ni au Barça, ni au Réal ni au PSG ce schéma ou encore une attaque à deux pointes Ben Yedder – Giroud. Pour finir, les latéraux Dubois et Ben Mendy se sont retrouvés propulser aux postes de pistons aux rendements très intéressants et équilibrés. Pour rappel, la rédac de La Feuille de Match avait déjà suggéré le 3-5-2, alors que Deschamps remaniait constamment son célèbre 4-2-3-1. A bon entendeur DD…

Les notes de la rédaction

Mandanda : 7. Efficace sans avoir trop de travail. La note c’est pour la forme.

Varane : 8. En mode patron, Varane n’a pas laissé d’espace et à l’instar de ses coéquipiers, il s’est bien adapté à cette charnière à trois.

Lenglet : 7. Dans l’axe, le barcelonais n’a pas eu plus de travail que ses compères. Il ne sait pas laissé allé pour autant.

Kimpembe : 8. Fidèle à ses performances actuelles au PSG, « Presko » s’est installé en mode buffle dans la défense française au point d’effrayer Manaj, littéralement.

Dubois : 8. Passeur décisif sur le but de Griezmann et très utile en défense, le lyonnais a fait l’essui glace pendant 88 minutes. Chapeau.

Sissoko : 6. Moyen, Sissoko n’était pas inspiré. Il s’est contenté du nécessaire. Il aurait été intéressant de voir Guendouzi pointer le bout de son nez…

Tolisso : 8. Un but de la tête, synonyme de la palette technique du munichois.

Mendy : 5. Pas franchement inspiré, le « Shark » à subi le contrecoup de son manque de jeu sous Guardiola et s’est montré parfois en détresse en défense.

Griezmann : 9 (en vrai 10 c’était pas immérité). Bon dans les déplacements sans ballon et toujours dans le bon tempo balle aux pieds, Grizou a été l’auteur d’une passe dé et d’un but du pied droit.

Giroud – Ben Yedder : 5. Individuellement, les deux ont été bons mais ensemble… Hormis une superbe louche de l’ancien toulousain pour Giroud les deux joueurs se sont peu trouvés et même peu cherchés. Vers un tandem d’attaque Giroud – Mbappé ? Alléchant.

Franche réussite ?

Malgré les notes de la rédaction, difficile aujourd’hui d’évaluer la performance des Bleus sur la durée. Face à l’Albanie, les Bleus ont été solides défensivement et offensivement mais à l’heure où Eden Hazard souhaite prendre sa revanche sur les hommes de Raphaël Varane, est ce que ce changement tactique est judicieux ? La réponse pourrait bien être oui. Face à l’Albanie, Griezmann a été étincelant, auteur d’un but et d’une passe dé et surtout toujours dans les temps. La charnière s’est vite adaptée et a été solide, bien soutenue par Dubois et Mendy qui couvrait tant les ailes que les rares phases défensives, où les champions du monde ressemblaient à un 5-3-2. Le milieu a été solide avec un Sissoko impliqué et un Tolisso buteur mais pas que… Ainsi il n’est pas difficile d’imaginer Mbappé prendre la place de Ben Yedder et de revoir la charnière Pogba – Kanté au milieu. Et quand bien même vous n’étiez pas convaincu par Mendy, Lucas Hernandez est pressenti pour faire son retour à l’Euro 2020. Alors… convaincu ?

Jules Arguel

Albanie – France : le remaniement technique des bleus

Lev Yachine : l’araignée noire

A première vue pas fait pour le monde du football, Lev se lance en tant que gardien de but, poste qu’il occupait déjà au hockey sur glace. Et bien que ses débuts ne furent pas étincelants, Yachine, révolutionnaire du football, appartient désormais à la longue histoire du football et fait partie de ceux qui y ont grandement contribué…

A 21 ans, le jeune Lev découvre pour la première fois le monde professionnel du football. Lui qui jonglait entre sidérurgie et gardien de but de hockey sur glace à Moscou, il est finalement repéré par le club du Dynamo Moscou, Union soviétique. Il débarque en 1950 et réalise des débuts médiocres. Lors de son tout premier match professionnel, il encaisse 3 buts, dont le tout premier de sa carrière sur… un dégagement du gardien adverse ! Du reste, il ne jouera qu’un seul autre match de la saison 1950 – 1951, match nul, 2 partout. 1 saison, 2 matchs, 5 buts encaissés…

« Patience et conviction »

Le leitmotiv de Lev durant ces 2 années de réserve au Dynamo. Parallèlement, le portier de 21 ans s’entraîne aussi très dur, quitte son travail de sidérurgie pour se consacrer à l’entraînement et s’inspire du hockey, qu’il pratique encore à cette période là. Il passe 2 saisons avec l’équipe réserve, où il prend ses marques et finit par briller, réalisant 31 clean sheet, arrêtant 10 penalty. Il réintègre par la suite l’équipe première avec laquelle ses prestations semblent se bonifier avec les matchs. Il devient par la suite le portier de la sélection soviétique, avec laquelle il remporte l’Euro 60 contre l’éternel rival, la Tchécoslovaquie. 3 ans plus tard, Yachine devient le premier gardien ballon d’Or. Il est encore aujourd’hui le seul gardien à avoir reçu cette distinction. Pourtant malgré son palmarès inégalé à ce poste, l’araignée noire impressionne pour bien d’autres raisons…

Lev le révolutionnaire

A l’instar de ses pairs en 1917, le gardien du Dynamo Moscou avait en tête de révolutionner son statut. « Les gardiens se contentent de rester sur leur ligne quand ils peuvent contrôler toute la surface ». Des propos qui en disent long sur le personnage, tant le poste de gardien était minimaliste et réducteur dans les années 50 et 60. En plus des sorties de but spectaculaires, l’araignée noire (dont on comprend bien le surnom) est aussi l’instigateur des dégagements à la main. Il en a longtemps été moqué, jusqu’au jour où il fut le premier gardien  à délivrer une passe décisive. Encore un record… Et comme si ça ne suffisait pas Yachine est aussi le premier à avoir réaliser des dégagements au poing sur les centres adverses. BREF, malin le Lev. Au total, Yachine culmine à un total de 150 penalty arrêtés pour un exercice qu’il disait « incomparable au football tant cela tient au hasard ». 

Vous avez dit atypique ?

Comme si ses caractéristiques révolutionnaires, dépoussiérant intégralement le style de gardien de but, ne suffisaient pas, le portier du club moscovite était aussi un fan de mode. Il est le seul à l’époque à revêtir une tenue unie, noire (on s’en doutait), avec… un béret. Enfin, comble de l’originalité, Lev déclarait sur ses prestations de classe que sa préparation d’avant match se résumait à « une clope pour évacuer le stress et un verre d’alcool fort pour tonifier les muscles ». 

7 anecdotes impensables sur Lev Yachine 

Parti en 1990, à l’âge de 60 ans, le gardien moscovite demeure dans les mémoires du football mondial comme une légende, comme en témoigne son titre posthume de meilleur gardien du 20ème siècle. 

Jules Arguel

Lev Yachine : l’araignée noire

Dijon – PSG : gloire aux bourguignons !

Les derniers seront les premiers chantait Céline Dion. Et elle ne croyait sûrement pas si bien dire ce vendredi 1er Novembre, lors de la rencontre entre la lanterne rouge de ligue 1, le DFCO, et le champion en titre et aspirant à sa succession, le PSG. 

À l’aube de cette 11ème journée de championnat, les dijonnais étaient bons derniers du championnat avec seulement deux victoires en 10 matchs. Et ayant enregistré 3 matchs nuls (0-0) contre Nîmes, Marseille et Lyon, les bourguignons n’étaient pas vraiment attendu contre l’ogre parisien de Tuchel. 

Les compos

Dijon :

Paris :

Après une première période marquée par les blessures de Senou Coulibaly et Fouad Chafik ainsi que le but sur ballon piqué de Mbappé avant l’heure de jeu, les dés semblaient être déjà jetés. Mais il en a été autrement. Les bourguignons ont terminé la première période avec brio avec 1 buts à la 45ème+6. Signé Mounir Chouiar, ce but est synonyme d’une belle preuve d’abnégation des dijonnais. Une finition opportuniste sur un ballon mal négocié par Keylor Navas et qui traînait au point de penalty. Les rouges entameront d’ailleurs la seconde période aussi bien qu’ils finissent la première avec un superbe but de Cadiz qui, seul dans la surface, s’est joué de toute la défense en deux crochets extérieurs avant de crucifier Navas d’une frappe croisée à ras de terre. 

Mauvais rêve

Paris est mené 2 – 1 par la lanterne rouge avec un effectif quasi complet, à l’instar de Dijon qui avait du faire deux changements avant la 30ème, face aux blessures de Coulibaly et Chafik. Malgré tout, le PSG version Tuchel ne se laisse pas faire et pilonne le gardien adverse et surtout, sa barre transversale, touchée à deux reprises par Di Maria et Icardi. Mais le score reste inchangé, malgré la rentrée de Cavani à la 72ème, lui qui avait bouder le banc de touche au début du match… Dijon s’impose finalement et remonte à la 18ème place, à égalité avec Toulouse, 17ème et à un point de Lyon, 13ème

Jules Arguel

Dijon – PSG : gloire aux bourguignons !

La renaissance de la Squadra

En perdition depuis la victoire finale lors de la coupe du monde 2006 en Allemagne, l’Italie renaît peu à peu de ses cendres après un long chemin de croix. Cette période néfaste avait prit une tournure dramatique lors de l’échec retentissant contre la Suède en barrage de la coupe du monde 2018… Et aujourd’hui, l’Italie est qualifiée pour l’euro 2020, à 2 journées de la fin des qualifications avec seulement 3 buts encaissés… Retour sur l’histoire de la Squadra, de 2006 à aujourd’hui.

La fin d'une ère

En 2006, la sélection italienne était au sommet de son art. Mais un doute planait au dessus de la botte : le renouvellement de l’effectif vieillissant. Les départs de Nesta, Cannavaro, Totti et Inzaghi coûtent cher à la Squadra tandis que les autres Materazzi et Del Piero vieillissent. Peu à peu perdant de leur superbe, les italiens décident de faire confiance à une nouvelle génération avec, entre autres, Quagliarella (25 ans) ou Aquilani (24 ans), jusque là jamais sélectionnés. L’Italie arrive donc en Autriche, pour l’euro 2008, avec un effectif rafraîchit mais inexpérimenté. Del Piero assistera, sans rien pouvoir faire, à une lourde défaite 3-0 contre les Pays-Bas. Ils souffriront ensuite contre la Roumanie (1-1) avant de battre la France 2-0 dans un match capital. Mais les difficultés de son équipe à construire inquiètent Roberto Donadoni, le sélectionneur, qui verra finalement son équipe perdre aux tirs aux buts contre l’Espagne en quarts de finale après un match creux et pénible traduit par un 0-0 qui semblait inévitable. Après ce match, Donadoni dira même que « Cette Italie n’a rien de celle d’il y a deux ans. On n’a rien vu. Ni aujourd’hui, ni depuis deux semaines ».  

Le syndrome champion du Monde

À l’instar de l’Espagne en 2014 après le sacre de 2010, à l’instar de l’Allemagne en 2018 après la victoire en 2014, l’Italie n’a pas passé les poules en 2010. Victime du syndrome du champion du Monde, l’Italie s’est retrouvé dans une posture toute aussi difficile qu’en 2008, voire pire… L’effectif, vieillissant en 2008, est devenu vieux en deux ans. Les jeunes ne sont pas aux niveaux et les Vicenzo Laquinta, Riccardo Montolivo ou Salvatore Bocchetti sont le symbole d’une équipe pauvre en profondeur qui n’inspire rien mais dénote d’un problème certain de formation de jeunes joueurs en Italie. En effet, le Calcio n’attire plus à l’ère ou le Milan AC commence sa descente aux enfers et où l’inter ne peux que sauver l’honneur avec un dernier titre européen. Et la formation italienne n’est pas à l’avantage avec l’arrivée d’étrangers de plus en plus nombreux dans le big 5. Résultat en atteste. La Squadra affiche à la fin des phases de poules un bilan catastrophique. Match nul contre le Paraguay (1-1), match nul également contre une Nouvelle-Zélande bien trop faible pour autant accroché les italiens (1-1) et pour finir en beauté une défaite 3-2 contre la Slovaquie qui, pour leur défense, avait livré une belle prestation, emmenée par un superbe Robert Vittek qui signe un doublé ce soir là.

Un chemin de croix interminable

En 2012, l’Italie renaît de manière insoupçonnée avec le succès en accédant à la finale de l’euro. Emmenée par un Balotelli de grande classe malgré son caractère et ses performances en dents de scie, la Squadra se qualifie au forceps à chaque tour comme l’illustre la séance de tirs aux buts haletante contre l’Angleterre en quarts. L’Italie efface le spectre de la défaite et élimine l’Allemagne en demi-finale grâce à un doublé de « Balo » (2-1). Seulement, en finale, le forceps ne suffit pas pour cette équipe timide qui perd 4-0 contre l’ogre espagnol qui réalise la prouesse de gagner deux euros et une coupe du monde d’affilée… rien que ça.

Malheureusement pour eux, le prestige de leur présence en finale ne sera pas révélateur d’un renouveau en Italie. Bien au contraire. Prandelli, le sélectionneur, peine à qualifier sa sélection en coupe du monde 2 ans plus tard. Pas de défaites mais 11 buts encaissés en 9 matchs pour finalement finir deuxième du groupe. La Squadra arrive donc au Brésil avec dans son groupe l’Angleterre, l’Uruguay et le Costa Rica. Alors après une victoire encourageante contre l’Angleterre (2-1), les hommes de la botte, guidés par Prandelli, espèrent la première place. Mais rattrapés par leurs vieux démons, les italiens mettent le genoux à terre face au Costa Rica qui s’impose par la plus petite des démarches. 2 jours plus tard, l’Uruguay est venu posé la croix sur le dos arqué des italiens en les battant sur le même score. 3ème de sa poule pourtant à sa portée, l’Italie capitule, Prandelli est remercié. A sa succession, les supporters italiens ont pensé voir souffler un vent nouveau avec la nomination de Antonio Conte. Les matchs amicaux se déroulent à merveille et la patte Conte prend forme. Le 3-5-2 de l’entraîneur leccesi fonctionne et la stabilité défensive d’antan revient grâce à la charnière juventini Barzagli – Chiellini – Bonucci et le milieu de terrain équilibré. Et que dire des prestations de Giaccherini… tout simplement élu meilleur joueur de la Squadra par ses pairs. Malheureusement, la fête n’est que de courte durée puisque à l’euro, les hommes de Conte pourtant sur un bon rythme (après l’élimination de l’Espagne) chute aux tirs aux buts contre l’Allemagne en quarts de finale. L’ancien coach des blues de Chelsea est à son tour limoger, à la surprise générale… A la suite de cette désillusion et de l’incompréhensible limogeage de Conte, certains joueurs comme Marco Verratti ou Ciro Immobile sont écartés du groupe par le nouvel entraîneur, Ventura. Et la « Nazionale » n’y arrive logiquement pas. Luigi Di Bagio lui succède un an après. Et malgré les erreurs de son prédécesseur, le sélectionneur continue d’écarter Verratti, Immobile ainsi que Barzagli qui, agacé prend sa retraite internationale. Di Bagio entre donc en pleines qualifications à la coupe du monde en Russie avec des choix forts et assumés. Mais les résultats ne suivent pas. Et après 8 matchs, l’Italie doit s’imposer pour passer devant la Slovaquie, 2ème, alors que l’Espagne est seule en tête. La Squadra fait match nul contre la Macédoine du Nord et doit passer par les barrages… Ils échouent et sont défaits 1-0 face à la Suède avant de faire match nul à domicile et de voir son illustre capitaine quadragénaire, Gianluigi Buffon, fondre en larme pour sa dernière sortie.

La renaissance dans le silence

Absent de la coupe du monde, l’Italie se fait silencieuse. Mais pendant que la France se gargarise de sa victoire ce 10 juillet face à la Croatie, Roberto Mancini travaille dans l’ombre. Fort se son expérience au Zénith (67% de victoires), il espère s’acquitter du lourd fardeau que l’écusson italien porte depuis plusieurs années. Et ces débuts sont réussis. Les qualifications à l’euro 2020 commencent bien pour les italiens avec une victoire 2-0 sur la Finlande et 6-0 sur le Liechtenstein. A 2 journées de la fin des éliminatoires, la Nazionale est déjà qualifiée et le doit naturellement à sa nouvelle génération. Nouvelle génération qui a également eu son mot à dire lors du 5-0 contre le Lichtenstein au match retour (doublé de Belotti, but de Romagnoli et de Bernardeschi). Alors que les grandes nations soient prévenues. Donnarumma, Barella, Moise Kean ou encore Romagnoli et Belotti seront prêt à tout pour renouer avec le succès dont les supporters italiens languissent depuis tant de temps.

Jules Arguel

La renaissance de la Squadra