Nouvelle-Zélande

Irlande-Nouvelle Zélande : Des blacks trop rapides, trop justes, trop forts

La nouvelle Zélande n’aura pas fait dans la dentelle pour ce deuxième quart de finale en s’imposant 46-14 face à une pâle équipe d’Irlande. Une performance XXL qui permet aux néo-zélandais de rejoindre l’Angleterre pour une demi finale qui fait déjà saliver. 

Domination sans partage, leçon de réalisme ou encore masterclass, les termes sont nombreux pour définir la performance exceptionnelle proposée par la Nouvelle-Zélande. Dans un Ajinomoto Stadium plein, les blacks ont éteint toute ambition côté Irlandais en proposant un match maîtrisé de bout en bout, écoeurant un XV du Trèfle qui n’aura jamais sur trouver les armes pour riposter. 

 

D’entrée de jeu, les all-blacks investissent le camps irlandais, enchaînant les périodes de possession. Acculés dès les premières minutes, les coéquipiers d’un Jonathan Sexton quasi-fantomatique auront bien du mal à mettre la main sur le ballon. Pendant près d’un quart d’heure le XV du Trèfle va plier sans jamais rompre sous les assauts répétés des blacks. Mais le premier coup d’estoc arrivera par l’intermédiaire d’Aaron Smith. Le demi de mêlée conclu une longue séquence en aplatissant derrière la ligne. C’est le premier essai de la rencontre, le premier d’une longue série.
Bis repetita 5 minutes plus tard pour le 9 néo-zélandais. A l’issue d’une attaque rapide ponctuée d’une redoublée puis d’un deux contre un parfaitement négocié, Bridge se retrouve en possession du ballon à l’aile. Il s’infiltre et échoue à quelques mètres de l’en-but. C’était sans compter, encore une fois, sur Aaron Smith qui lit bien l’anticipation défensive de l’ailier irlandais pour récupérer le ballon et se jeter dans l’en-but. 17-0, on joue la vingtième minute, l’Irlande vacille. 

 

Globalement le premier acte de cette rencontre aura été marqué par une domination totale de la part des blacks. En attaque, l’Irlande est timide et n’arrive pas à trouver de solution. Souvent dans leur camp, les rares incursions au-delà des 50 adverses ne donneront aucune opportunité sérieuse de pouvoir scorer. Pire encore, à la suite d’un lancement de jeu, Sexton perd le ballon au contact avec Reece. Mo’unga pousse le ballon au pied et Barett parvient à suivre. Un nouveau petit coup de pied plus tard, le 10 néo-zélandais est dans l’en-but. 32ème minute et déjà 22-0, le match semble plié.

Triste clap de fin pour Rory Best

De retour des vestiaires, les hommes de Steve Hansen ne semblaient pas vouloir ralentir le rythme. A la suite d’un nouveau pilonnage de la défense irlandaise, Taylor s’en va aplatir derrière l’en-but. Il sera imité quelques minutes plus tard par Todd qui, après une transversale au pied parfaite pour Reece qui est rattrapé devant la ligne, part lancé et franchit l’en-but. 5 essais à 0, le score est lourd, la Nouvelle Zélande surnage, l’Irlande continue de sombrer. 

 

Tandis que l’on venait presque à se demander si le XV du Trèfle ne terminerait pas fanny, Henshaw conclu parfaitement un mouvement parti d’une mêlée près des cinq mètres. Des premiers points au parfum de baroud d’honneur tant l’écart au tableau d’affichage semblait déjà abyssal. Un essai de pénalité à la 77e minute viendra gonfler l’escarcelle irlandaise au tableau d’affichage mais la nouvelle Zélande inscrit encore deux essais dans les dix dernières minutes. La sirène retentit, le score se fige. Fin du match, 46-14, les all-blacks étaient clairement trop forts. 

 

Une triste désillusion côté irlandais qui signe le départ à la retraite de son talonneur, Rory Best. Le joueur, qui a déjà raccroché les crampons avec son club d’Ulster à l’issue de la saison 2018-2019, est remplacé à la 62ème minute par Niall Scannel, sous une ovation à la hauteur de la carrière du bonhomme. Avec 121 sélections, le talon pourra partir la tête haute même si le scénario du soir vient quelque peu gâcher la fête. 

 

Les néo-zélandais de leur côté doivent déjà avoir la tête à leur demi finale face à l’Angleterre le week-end prochain. Au regard de leur performance et de celle de leur adversaire, la rencontre de ces deux constitue déjà sûrement LE choc à ne pas manquer de cette compétition. De là à parler d’une finale avant l’heure, il n’y a qu’un pas. 

Axel Mahrouga

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