Portrait

Jack Grealish : le joyau de Villa Park

Capitaine d’Aston Villa depuis maintenant 8 mois, le milieu offensif anglais affiche des statistiques intéressantes en ce début de saison de Premier League. Focus sur un joueur qui pourrait rapidement faire les beaux jours de la sélection anglaise. 

Brassard au bras, numéro 10 dans le dos, Jack Grealish foule tous les week-ends les pelouses de Premier League avec son club de coeur. Formé au club, ce milieu offensif technique a moultes fois fait rugir les travées de Villa Park la saison dernière, en inscrivant 6 buts et en délivrant 6 passes décisives lors de la saison régulière de Championship, la deuxième division anglaise. 

Grand artisan de la remontée de son club en Premier League, il a également délivré 2 passes décisives lors des play-offs d’accession à la première division, en fin de saison dernière. Courtisé par plusieurs clubs de l’élite anglaise, il a fait le choix de rester fidèle au club qui lui a offert l’opportunité d’évoluer au plus haut niveau. Affichant un niveau et une régularité impressionnants depuis le début de saison, Jack Grealish a néanmoins été laissé de côté par le sélectionneur anglais Gareth Southgate, et ce malgré ses récentes performances.

Un dribbleur né

La qualité technique du milieu offensif est indéniable. Avec une moyenne d’1,9 dribbles par match depuis le début de saison, le natif de Birmingham provoque beaucoup ses adversaires, comme en témoignent ses statistiques de fautes subies par match, qui s’élèvent à 4 par rencontre. 

Souvent positionné côté gauche depuis le début de saison dans un dispositif en 4-3-3, Grealish évolue en faux-pied, ce qui lui permet de rentrer vers l’intérieur une fois le ballon reçu sur l’aile. Ce style de jeu, que beaucoup d’ailiers affectionnent (Eden Hazard, Lionel Messi, Mohamed Salah, Sadio Mané…) permet de créer des espaces sur l’aile pour le latéral qui apporte un soutien offensif, ou tout simplement de créer des occasions franches de but, puisque le joueur s’ouvre l’espace vers le but en repiquant dans l’axe.

Un repositionnement gagnant

Interrogé sur son tout récent repositionnement, le joueur anglais ne tarde pas à exprimer son contentement pour son nouveau rôle. “Je sais ce que j’apporte à l’équipe, je sais ce que je fais chaque match. C’est pour ça que l’entraîneur m’a positionné plus haut. Je ne joue pas réellement comme un ailier gauche, mais plus comme un numéro 10 avancé” déclarait Jack à Aston Villa TV. 

Un repositionnement qui rime avec une nouvelle approche tactique mise en place par Dean Smith. “Le coach voulait que Anwar (El Ghazi), Ginny (John McGinn) et moi soyons plus proches de Wesley. Si on veut tirer le meilleur de Wes, il faut qu’on soit proches de lui, pour lui permettre de jouer en remise et faire jouer ses partenaires. C’est pour ça qu’il a été aussi efficace à Norwich. C’est de cette façon que nous avons essayé de jouer ces derniers temps, et ça fonctionne.” Un capitaine qui connaît parfaitement les qualités de ses coéquipiers, ça n’a pas de prix. Son repositionnement sur l’aile gauche coïncide avec le retour des bons résultats pour les joueurs de Villa. Le club n’a perdu que 3 matchs sur les 7 disputés depuis le repositionnement de Jack Grealish sur l’aile gauche, dont une défaite face à Manchester City, actuel tenant du titre en PL, une face au champion d’Europe Liverpool, et une contre les Wolves, qui disputent la Ligue Europa. Pas de quoi s’inquiéter donc pour le club, qui a connu beaucoup de bouleversements lors du dernier mercato.

Une ambition sans faille

Adulé par les supporters d’Aston Villa, le milieu offensif de 24 ans donne tout pour son équipe. Après un transfert avorté, à l’été 2018, vers Tottenham, le joueur avait donné une interview pour le Birmingham Mail, où il tenait ces propos : “C’est mon club. J’ai toujours rêvé de jouer pour eux depuis que je suis gamin. (…) Tout ce dont je rêve, c’est de retrouver la Premier League, avec ce club.”
Voilà qui est maintenant chose faite, et désormais le capitaine des Villans a les yeux rivés vers la sélection anglaise. “Depuis que je joue en Premier League, je sens que mes performances s’améliorent match après match. Tout ce que je veux, c’est jouer avec la sélection Anglaise, et marquer autant de buts et délivrer autant de passes décisives que possible.” Le lion n’est donc jamais rassasié…

Hugo Kucharski

Jack Grealish : le joyau de Villa Park

Lev Yachine : l’araignée noire

A première vue pas fait pour le monde du football, Lev se lance en tant que gardien de but, poste qu’il occupait déjà au hockey sur glace. Et bien que ses débuts ne furent pas étincelants, Yachine, révolutionnaire du football, appartient désormais à la longue histoire du football et fait partie de ceux qui y ont grandement contribué…

A 21 ans, le jeune Lev découvre pour la première fois le monde professionnel du football. Lui qui jonglait entre sidérurgie et gardien de but de hockey sur glace à Moscou, il est finalement repéré par le club du Dynamo Moscou, Union soviétique. Il débarque en 1950 et réalise des débuts médiocres. Lors de son tout premier match professionnel, il encaisse 3 buts, dont le tout premier de sa carrière sur… un dégagement du gardien adverse ! Du reste, il ne jouera qu’un seul autre match de la saison 1950 – 1951, match nul, 2 partout. 1 saison, 2 matchs, 5 buts encaissés…

« Patience et conviction »

Le leitmotiv de Lev durant ces 2 années de réserve au Dynamo. Parallèlement, le portier de 21 ans s’entraîne aussi très dur, quitte son travail de sidérurgie pour se consacrer à l’entraînement et s’inspire du hockey, qu’il pratique encore à cette période là. Il passe 2 saisons avec l’équipe réserve, où il prend ses marques et finit par briller, réalisant 31 clean sheet, arrêtant 10 penalty. Il réintègre par la suite l’équipe première avec laquelle ses prestations semblent se bonifier avec les matchs. Il devient par la suite le portier de la sélection soviétique, avec laquelle il remporte l’Euro 60 contre l’éternel rival, la Tchécoslovaquie. 3 ans plus tard, Yachine devient le premier gardien ballon d’Or. Il est encore aujourd’hui le seul gardien à avoir reçu cette distinction. Pourtant malgré son palmarès inégalé à ce poste, l’araignée noire impressionne pour bien d’autres raisons…

Lev le révolutionnaire

A l’instar de ses pairs en 1917, le gardien du Dynamo Moscou avait en tête de révolutionner son statut. « Les gardiens se contentent de rester sur leur ligne quand ils peuvent contrôler toute la surface ». Des propos qui en disent long sur le personnage, tant le poste de gardien était minimaliste et réducteur dans les années 50 et 60. En plus des sorties de but spectaculaires, l’araignée noire (dont on comprend bien le surnom) est aussi l’instigateur des dégagements à la main. Il en a longtemps été moqué, jusqu’au jour où il fut le premier gardien  à délivrer une passe décisive. Encore un record… Et comme si ça ne suffisait pas Yachine est aussi le premier à avoir réaliser des dégagements au poing sur les centres adverses. BREF, malin le Lev. Au total, Yachine culmine à un total de 150 penalty arrêtés pour un exercice qu’il disait « incomparable au football tant cela tient au hasard ». 

Vous avez dit atypique ?

Comme si ses caractéristiques révolutionnaires, dépoussiérant intégralement le style de gardien de but, ne suffisaient pas, le portier du club moscovite était aussi un fan de mode. Il est le seul à l’époque à revêtir une tenue unie, noire (on s’en doutait), avec… un béret. Enfin, comble de l’originalité, Lev déclarait sur ses prestations de classe que sa préparation d’avant match se résumait à « une clope pour évacuer le stress et un verre d’alcool fort pour tonifier les muscles ». 

7 anecdotes impensables sur Lev Yachine 

Parti en 1990, à l’âge de 60 ans, le gardien moscovite demeure dans les mémoires du football mondial comme une légende, comme en témoigne son titre posthume de meilleur gardien du 20ème siècle. 

Jules Arguel

Lev Yachine : l’araignée noire

Tom Curry : Le Golden Boy

Il a tout juste 21 ans, évoluant au poste de troisième ligne aile, Tom Curry sera l’un des hommes forts à suivre pendant la finale. Portrait de ce jeune joueur qui va devenir l’un des tôliers du XV de la Rose. 

Après la victoire en demi-finale contre les Néo-Zélandais, on le voit les yeux vers le ciel, on essaye de se mettre dans sa tête et comprendre la sensation d’être en finale de la coupe du monde de rugby à 21 ans. Tom Curry est l’un de ses jeunes que chaque sélectionneurs rêveraient d’avoir dans son équipe, depuis le début de la coupe du monde ce jeune est un véritable poison pour les attaques adversaires. Très puissant, il cartonne en défense ne laissant aucune chance à ses assaillants. 

Les Anglais semblent fans de ce jeune joueur, d’autant plus qu’il a un frère jumeau qui est aussi un très bon au rugby, dans quelques années, il est possible qu’on le voie lui aussi sous le maillot blanc et rouge de l’Angleterre. Les deux frères évoluant à Sale Sharks pourraient réserver l’enfer à leurs adversaires. 

 

Eddie Jones surnomme Sam Unerdhill (23 ans) et Tom Curry les “kamikaze kids”, tous deux troisième ligne titulaire avec la combativité et la rage de vaincre ce surnom leur colle à la peau. Il compte treize sélections, mais il  a déjà la maturité nécessaire pour assurer dans les rencontres majeures comme contre les Blacks dans laquelle il s’est illustré comme un cadre de l’équipe.

Le rugby dans la peau

À cinq jours de la finale, il faudra le surveiller de près, sans lui, le XV de la Rose sera moins puissant en défense, mais aussi dans les percussions. Tom Curry le dit, il aime le rugby pour ses grands rendez-vous, “une des raisons pour lesquelles j’aime ce sport est la discipline qu’il exige, il faut être frais dans sa tête”. 

Même si l’Angleterre semble être favori, il faudra battre une équipe d’Afrique du Sud tout aussi solide que celle du XV de la Rose, un défi de plus attend Tom Curry et ses partenaires.

Léo Couffin

Tom Curry : Le Golden Boy

Victor Osimhen, de la misère aux étoiles

Etincelant depuis le début de la saison avec Lille, le Nigérian Victor Osimhen revient de loin. Lui qui a grandi dans une extrême pauvreté, elle éblouit les stades de Ligue 1 et de Ligue des Champions. En attendant du mieux.

Il n’a pas encore 21 ans, mais se comporte déjà comme un joueur expérimenté. Victor Osimhen, débarqué cet été à Lille pour 12 millions d’euros, impressionne déjà. Auteur de 8 buts depuis le début de la saison, il attise déjà les convoitises à l’étranger. Newcastle aurait montré son intérêt pour le joueur. Luis Campos, le directeur sportif du LOSC, l’avait annoncé au micro de RMC Sport : « Avec un attaquant qui marque, il faut s’attendre à ce que ce soit difficile de le garder. » Pourtant, la vie n’avait pas offert au natif de Lagos des débuts idylliques.

Né le 29 décembre 1998 dans la plus grande ville du Nigeria, Victor Osimhen a grandi proche d’Olusosun, la plus grande décharge à ciel ouvert d’Afrique. Une enfance dans une grande pauvreté et beaucoup de difficultés. Alors qu’il a 6 ans, sa mère décède, et son père perd son travail. Il doit travailler très jeune pour gagner de l’argent, et vend donc de l’eau dans les embouteillages de Lagos. Mais le jeune Victor ne rêve que de football. Il se fera un nom aux yeux du monde au Chili, en 2015. Lors de la Coupe du Monde U17 organisée en Amérique du Sud, il survole la compétition de son talent, inscrivant 10 buts et distribuant 2 passes décisives en 7 matches. Mieux encore, le Nigeria remporte le trophée en finale contre le Mali. A partir de là tout s’enchaîne pour lui : Arsenal, Manchester City, le PSG, la Juventus ou l’Inter Milan lui font les yeux doux. Mais lui décide de signer en Allemagne, à Wolfsburg, où la garantie de plus de temps de jeu par rapport aux gros d’Europe le convainc. Son premier salaire lui a permis d’acheter une maison à Lagos pour éloigner sa famille de la misère.

« Une grande force de caractère »

Malheureusement, les blessures à répétition (genou, épaule) ne permettront pas à Victor Osimhen de montrer toute l’étendue de son talent : « Il était malheureux parce qu’il savait qu’il avait le potentiel. Mais il a fait preuve d’une grande force de caractère. » contait son ancien coéquipier Josuha Guilavogui dans France Football. Il utilise donc le chemin d’un prêt, à Charleroi, en Belgique. Un prêt avec une option d’achat fixée à 3,5 millions d’euros. A la vue de ses 20 buts en 36 matches, Charleroi n’a pas hésité une seconde pour lever l’option. Et pour mieux le revendre au voisin français lillois. Une seule année en Belgique qui lui permet d’intégrer les 23 pour la CAN. Puis un transfert, et des débuts tonitruants. Face au FC Nantes, pour la première journée de championnat, il inscrit un doublé et offre la victoire aux Dogues. Il en est maintenant à 7 buts en Ligue 1 et 1 en Ligue des Champions. Une saison formidablement commencée, et qui, si elle finit bien, pourrait lui permettre de taper à la porte des plus grandes écuries d’Europe. Un moindre mal pour un garçon pétri de talent arrivé au sommet par la force du travail.

Elioth Salmon

Victor Osimhen, de la misère aux étoiles

Donyell Malen : Une révélation programmée

En 19 matchs avec le PSV Eindhoven toutes compétition confondues, Donyell Malen a inscrit 16 buts et réalisé sept passes décisives. Cela fait logiquement de lui une des révélations du début de saison. Mais cette éclosion au plus haut niveau était attendue le jeune Batave de 20 ans.

Donyell Malen est l’une des pépites les plus suivie du moment. Le FC Barcelone a notamment remarqué le talent du buteur du PSV. S’il démontre ce dernier cette année avec des stats impressionantes, cela faisant plusieurs années que le natif de Wieringen a tapé dans les yeux des émissaires européens. Il faut dire que le jeune Malen avait tout d’un talent précoce. Anciennement dans le centre de formation de l’Ajax d’Amsterdam, il est très vite surclassé avec les U17 de ajacides. Un sur-classement qui se poursuit en sélection nationale de jeunes. Tout cela a rapidement été remarqué par Arsenal. En 2015, le club londonien était encore managé par Arsène Wenger, réputé pour être un dénicheur de jeunes talents.

Un échec anglais pour revenir plus fort

L’aventure anglaise ne s’est malgré tout pas déroulée comme prévue pour le Néerlandais. Souvent aligné chez les U18 puis les U23, il marque un nombre de buts correct. Insuffisant pour atteindre l’équipe première du club. Ses participations à plusieurs compétitions internationales de jeunes avec les Pays-Bas lui permettent de conserver une bonne réputation dans son pays. C’est au PSV Eindhoven qu’il trouvera son salut en Août 2017. Cette formation a du débourser 600 000€ pour s’arracher les services du jeune espoir. Dès sa première saison il disputera quatre rencontres d’Eredivisie. Mais c’est l’an dernier qu’il s’impose dans le onze du PSV avec qui il marquera dix buts en 31 parties en championnat. Un total de buts aux Pays-Bas déjà égalé cette saison.

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5 goals, one game🤩. Good win for the team! Well done boys.

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Lors des prochains mercatos, Donyell Malen pourrait voir débarquer beaucoup de monde sur lui. Il faudra néanmoins mettre le prix. Certaines rumeurs évoquent déjà un montant de 60 millions d’euros pour s’arracher le jeune prodige. Un tarif auquel devra s’ajouter le salaire du joueur. Un revenu qui pourrait être élevé sachant que l’agent du joueur n’est autre que Mino Raiola. Reste à voir si le joueur arrivera à poursuivre sur sa formidable lancée lors de la suite de la saison et probablement à l’Euro qu’il risque de disputer avec l’équipe A des Pays-Bas.

Jérémy Guiraud

Donyell Malen : Une révélation programmée