Au terme d’un match fou, Bordeaux l’a emporté 34-30 face au Racing. Une nouvelle défaite à domicile pour eux, qui ont préféré prendre le point du bonus défensif en fin de match. Une confirmation pour l’UBB.
On joue les dernières secondes à Paris la Défense Arena. Les racingmens tiennent le ballon devant les 22 mètres bordelais. Avec 7 points de retard il leur faut à tout prix un essai transformé pour arracher le match nul. Mais la défense de l’UBB tient bon et ne craque pas. Cependant elle commet une faute offrant une pénalité aux coéquipiers du capitaine Maxime Machenaud. Un choix s’offre alors à lui. Les 3 points et le point du bonus défensif ou la touche et un éventuel essai au risque de repartir avec 0 point. Les joueurs du Racing choisissent alors la pénalité et sont sifflés par leur propre public. Il fallait maintenant la réussir, Machenaud s’en est chargé offrant 1 point à son équipe.
Petit petit petit https://www.lafeuilledematch.com/rencontre-femme-black-auvergne/
— Stalex 🔴⚫️ (@STALEX95) November 30, 2019
C’est pas vraiment l’esprit rugby.
Ils se plaignent de leur public, mais avec cet esprit, le Racing ne mérite pas un public de VRAIS supporters !#R92UBB
Après deux bonnes prestations en coupe d’Europe et leur victoire dans le derby, les racingmens avaient la possibilité de confirmer face à un adversaire direct à la qualification en fin de saison et remonter à la 3e place de ce championnat très serré. Mais les bordelais sont bien plus forts dans cette première moitié de championnat et cela s’est ressenti sur la pelouse. Le coach Christophe Urios avait annoncé que ses joueurs venaient ici avec l’ambition de repartir avec la victoire.
Et malgré deux essais encaissés consécutivement dans les 10 premières minutes de la seconde période suite au carton jaune de Radradra, les Bordelo-Bèglais ont toujours semblé maîtriser plus ou moins leur sujet. C’était pourtant Vakatawa qui avait ouvert le bal en inscrivant son premier essai sur la toute première attaque du Racing avant que Semi Radradra marque lui aussi le premier de ses 2 essais. Bordeaux envoyait beaucoup de jeu mais le Racing était très réaliste. L’international français Vakatawa s’offrait même un doublé à la demi heure de jeu. Il s’illustrait une nouvelle fois quelques minutes plus tard, cette fois-ci par son indiscipline qui lui coûtait un carton jaune et en infériorité numérique ses coéquipiers cédaient sur une attaque de près de 80 mètres des unionistes conclu par Woki.
S’en suivit les fameuses 10 minutes d’absence bordelaise durant lesquelles Gomes Sa et Bobigny y allaient de leurs essais et créent le premier break 27-17 en faveur des ciels et blancs. Sauf que Radradra est revenu. La remontée des joueurs de Christophe Urios a commencé juste après. L’indiscipline de Bernard Le Roux offrait 3 points à Matthieu Jalibert. Les girondins égalisaient par Kaulashvili avant de passer devant par l’intermédiaire de l’inévitable Semi Radradra après un crochet sur Brice Dulin et un énorme raffut. 27-34, Radradra offrait la victoire à son équipe qui revient à 1 point du leader lyonnais malgré la dernière pénalité de Maxime Machenaud qui offrait le point de bonus défensif à son équipe.
Exploit de nos Bordeaux&Blanc sur le score de 34 à 30 ! #ILOVEUBB #R92UBB pic.twitter.com/h2XHZ6FC25
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On le sait, la surface très rapide de la U Arena permet aux équipes de développer beaucoup de jeu et d’offrir des matchs très spectaculaires. Cette après-midi ce fut le cas. Avec 4 essais de chaque côtés les joueurs ont régalé cette après-midi. Vakatawa et Radradra auteur de deux doublés ont montrés qu’ils faisaient partis des meilleurs centres de notre championnat en écrasant tout sur leur passage. Les deux numéros 10 respectifs ont livré une copie quasi-parfaite. Russell est dans la lignée de ses excellents matchs. Ses coups de pieds sont un régal pour les yeux et il mène parfaitement le jeu de son équipe et sa sortie a semblé déréglé la ligne arrière de son équipe. Volavola n’arrivant pas à faire sauter le verrou bordelais dans les derniers instants. Son jeune homologue Matthieu Jalibert a lui maintenu son équipe à flot notamment grâce à son jeu au pied face au perche et ses 14 points. Disponible et prenant les intervalles grâce à ces crochets il a joué un grand rôle dans la victoire de l’UBB aujourd’hui.
Au final c’est déjà la troisième défaite à domicile pour le Racing. Pour un prétendant au Top 6 c’est trop. Avec 7 points pris sur 25 possibles le bilan à domicile est exécrable. Quant à l’UBB cette victoire confirme que les joueurs d’Urios, même avec le retour des internationaux dans les équipes concurrentes, voir avoir un rôle important à jouer cette saison.
Yohan Lemaire
Sevrés de titres depuis le bouclier acquis au Camp Nou en 2016, le Racing se présente une fois encore comme un concurrent crédible à la victoire finale. Avec la nomination du Laurent Labit au poste d’adjoint de Galthier, le club repart avec un nouveau staff, toujours à la conquête du sommet du rugby français.
Encore et toujours présents l’an dernier en phase finale du Top14, c’est un Racing revanchard qui se présente sur la ligne de départ de cette nouvelle saison. Éliminé par une équipe de La Rochelle réaliste l’an dernier à Bordeaux en barrage, les racingmans comptent bien se racheter après leur prestation décevante de mai dernier.
Au sein du club, une page se tourne cette saison dans l’histoire du Racing et du rugby français. Inséparables depuis leur association à Castres en 2008, le duo d’entraîneurs Labit-Travers n’est plus. Avec la formation du nouveau staff de Christophe Galthier à la fin du mondial, Laurent Labit sera en charge des arrières du XV de France dès le mois d’octobre, laissant son compère seul à la barre des ciels et blancs.
🏉 Nouveau staff 2019/2020 en action
— Racing 92 (@racing92) August 7, 2019
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Mais surtout, c’est une figure du club qui a mis un terme à sa carrière en mai dernier. Dimitri Szarzewski, capitaine lors du dernier titre des francilliens en 2016, raccroche les crampons. Le talonneur ne part cependant pas très loin puisque, reconverti en entraîneur de l’équipe espoir, il pourra toujours avoir un oeil sur les performances de ses anciens coéquipiers.
La tuile pour Trinh-Duc
A l’intersaison, les dirigeants franciliens pensaient réaliser un bon coup en engageant l’ouvreur international François Trinh-Duc. International expérimenté, l’ouvreur devait être un atout phare de la ligne de ¾ ciel et blanche cette saison, surtout pendant les deux périodes de doublons qui jalonneront l’exercice 2019-2020. Malheureusement, le néo-francilien s’est gravement blessé à l’avant-bras en match de préparation face à Brive. Si le club n’a pas encore communiqué de durée d’indisponibilité, “FTD” devra passer par la case opération pour pouvoir retrouver les terrains le plus rapidement possible.
🏥| François Trinh-Duc s’est blessé lors du match amical contre Brive. Il souffre d’une fracture qui doit être opérée dans les prochains jours.
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La durée de son indisponibilité n’est pas encore connue.
Nous nous tenons à ses côtés et lui souhaitons une prompte guérison. 🙌💪 pic.twitter.com/Oz0zscG2Sy
Avec la blessure de Geoffrey Doumayrou, le Matra, comme l’appellent les anciens, se voit aussi privé de Virimi Vakatawa. Il suppléé le centre rochelais au sein du XV de France au moins jusqu’à l’annonce définitive des 32 qui s’envoleront au Japon. Un autre pépin qui vient enrayer les lignes arrières du club, pourtant relativement épargnés par les sélections au mondial. Teddy Thomas, Juan Imhoff ou encore Henri Chavancy, les cadres sont présents à Colombes et devront faire parler leur expérience pour tenter de prendre un maximum de points pendant les doublons.
Départs :
Xavier Chauveau(Demi-de-mêlée, Agen), Pat Lambie(Ouvreur, Retraite), Raphaël Lagarde (Ouvreur, Agen), Matthieu Voisin(3e ligne, Brive), Olei Avei (Talonneur, Soyaux-Angoulême), Edwin Maka (2e ligne, Bayonne), Laurent Labit (Entraîneur), Census Johnston(Pilier, Bayonne), Dimitri Szarzewski (Talonneur, Retraite), Joe Rokocoko (Ailier, Retraite), Casey Laulala (Entraîneur, Toulon)
Arrivées :
Dorian Laborde(Centre, Mont-de-Marsan), François Trinh-Duc (Ouvreur, Toulon), Hassane Kolingar(Pilier, retour de prêt Vanne), Philippe Doussy (Entraîneur), Mike Prendergast(Entraîneur, Stade Français), Kévin Le Guen (Talonneur, Soyaux-Angoulêm), Ali Oz (Pilier, Grenoble), Yoann Tanga-Mangene (3e ligne, Agen), Sam Hidalgo-Clyne (Demi-de-mêlée, Harlequins)
La Champion’s cup, mission impossible ?
Sur la scène européenne, le Racing dispose incontestablement de la poule la plus compliquée. Avec des déplacements programmés au Munster et chez les Saracens, la qualification semble ressembler à un véritable chemin de croix. Mais si les pronostics ne donnent pas cher de la peau des joueurs de Laurent Labit, une élimination précoce pourrait permettre au club de se recentrer sur le Top14. Les cadors dont les ambitions européennes sont clairement énoncés, Stade Toulousain et Clermont en tête de pont, pourraient laisser des plumes à l’occasion des joutes européennes. En faisant souffler son effectif et en donnant du temps de jeu aux espoirs en cas de descentes en Challenge cup, le staff pourrait ménager l’effectif lors d’une saison qui s’annonce déjà longue, très longue.
🗓️ | Champions Cup
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Cette saison justement démarre samedi à la U Arena par la réception du promu bayonnais. Une bonne mise en jambes avant la réception de Castres puis un déplacement à Ernest-Wallon pour ce qui s’annonce comme le choc de cette 3e journée.
Avec deux victoires en préparation face à Pau et Brives, le moral des troupes ne peut être qu’au beau fixe. Et malgré un enchaînement de pépins à l’aube de l’ouverture du championnat, les ciels et blancs espèrent profiter du terrain pour trouver une éclaircie.
Axel Mahrouga