RWC 2019

Cheslin Kolbe : Le Meilleur joueur du Monde ?

Le petit lutin du Stade Toulousain et des Springboks vient d’éclater son talent aux yeux de la planète rugby durant la Coupe du Monde au Japon. Mais quelle est l’histoire de ce génie d’1 m 70. Bref, voici le portrait de Cheslin Kolbe. 

Né en 1993 à Kraaifontein près du Cap en Afrique du Sud, Cheslin Kolbe fait ses débuts dans le rugby à 7 en 2012 avec l’Équipe nationale Sud-Africaine. Avec cette équipe d’Afrique du Sud à Seven, il disputera le World Rugbe Sevens Series, la Coupe du Monde et les Jeux olympiques. Son palmarès a déjà commencé à grandir avec la médaille de Bronze à Rio pendant les JO et une troisième place lors des Championnats du Monde de rugby junior en 2013. C’est dans cette même année qu’il va débuter le rugby à XV avec la Western Province puis les Stormers. Cheslin Kolbe va remporter la Currie Cup en 2014 et être finaliste en 2013 et 2015 avec la province Sud-Africaine. En 2017, c’est le grand saut et le voyage vers l’Europe et surtout vers le Stade Toulousain. L’ailier ou arrière va arriver sur la pointe des pieds dans l’un des plus grands clubs européens, mais va immédiatement s’imposer comme un élément essentiel à l’Équipe d’Ugo Mola. En 2019, il est Champion de France avec Toulouse et vainqueur du Rugby Championship et de la Coupe du Monde avec l’Afrique du Sud … Rien que ça ! 

Le style Kolbe

Fort d’un gabarit en perte dans le rugby moderne, Cheslin Kolbe reste autant un défenseur redoutable qu’un fantasque attaquant. En défense, il l’a montré depuis maintenant quelques années, il est capable de sauver son équipe sur la ligne, d’intercepter des ballons, de plaquer même les joueurs trois fois plus costaud que lui. Le joueur Sud-Africain ne s’enlève jamais devant un attaquant au contraire la plupart du temps, il gagne son duel très largement. L’explosivité du joueur de 74 kg compense sa différence de gabarit, et lui permet de renverser n’importe quelle situation. Souvent caractérisé comme super courageux, le Springboks est déroutant sur un terrain, comme l’a souligné Ugo Mola lors de sa signature. 

Comment parler de Cheslin Kolbe sans parler de ses crochets dévastateurs et de son accélération fulgurante ? Au lendemain de la Finale de la Coupe du Monde, Owen Farrell s’en souvient encore. Évoluant autant à l’arrière qu’à l’aile, Cheslin Kolbe n’a pas de poste de préférence malgré le fait que son talent soit plus programmé pour s’exprimer en tant que numéro 15. Durant ses deux saisons avec le Stade Toulousain, le petit lutin va faire exploser son talent au grand jour. Cheslin Kolbe a fait se lever les foules de toute la France avec des actions plus incroyables les unes que les autres. Souvent nommé comme un finisseur né, il va surtout s’exprimer comme un fantasque relanceur et passeur décisif pour ses coéquipiers.

Son explosion depuis le 20 septembre au Japon

Cheslin Kolbe ne faisait pas partie de l’Équipe nationale de rugby à XV Sud-Africaine avant le Rugby Championship. Rassie Erasmus a été convaincu par l’ailier – arrière du Stade Toulousain après ses performances durant la saison dernière, qui l’a amené à devenir Champion de France. Erasmus lance alors Kolbe dans le grand bain contre la Nouvelle-Zélande avec deux titularisations contre les Blacks et l’Argentine. Ches ne jouera qu’un seul match amical avant la Coupe du Monde contre le Japon, où il marqua même un doublé. L’ailier de poche des Springboks ne ratera aucun match important de la compétition au Japon, il n’a pas joué les matchs contre la Namibie et le Canada en poule ainsi que la demi-finale à cause d’une blessure à la cheville. Cheslin Kolbe va inscrire trois essais durant cette Coupe du Monde dont un doublé contre l’Italie et un essai en solitaire lors de la finale contre l’Angleterre. Dès le premier match contre la Nouvelle-Zélande, il va surclasser tous les joueurs présents sur le terrain. Ultra présent dans la relance fond de terrain, dominateur lors des duels, franchisseur, mais surtout accélérateur de jeu, il va devenir le Facteur X des Springboks pour la victoire finale le 2 novembre à Yokohama. 

Le Meilleur joueur du Monde actuellement

En 2019, Cheslin Kolbe est le joueur de Rugby le plus titré dans le Monde. Champion de France, demi-finaliste de la Champions Cup en club et vainqueur du Rugby Championship et de la Coupe du Monde avec l’Équipe nationale. Que dire de plus pour qualifier ce joueur. Avec en prime un essai dantesque en Finale de Coupe du Monde. Petit par la taille mais grand par le talent, certains observateurs et passionnés de ballon rond voient en Cheslin Kolbe le meilleur joueur de rugby actuellement. Alors que Peter Steph Du Toit vient d’être élu meilleur joueur World Rugby de l’année 2019. Cheslin Kolbe reste tout de même dans les têtes et ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin dans sa carrière. 

Bastien Rodrigues

Cheslin Kolbe : Le Meilleur joueur du Monde ?

Coupe du Monde : Les Springboks sur le toit du monde

L’afrique du Sud est Championne du monde après sa victoire contre l’Angleterre ce samedi 2 novembre. Sur le score de 32 à 12, les Springboks n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires sur la pelouse de Yokohama. Les Anglais ont gâché une victoire qui leur tendait les doigts.  

Le match a débuté par un énorme ko du pilier Anglais, Sinckler. Ce choc avec son coéquipier Maro Itoje, a permis de faire retomber la pression et de faire commencer le match. Le pilier du XV de la Rose ne reviendra pas sur le terrain et les Anglais ne vont pas s’en relever. La meilleure équipe depuis le début de la compétition a perdu cette Finale et c’est la meilleure équipe sur un match qui succède aux Néo-Zélandais. Les Anglais sont passés totalement à côté de l’événement avec un match déjoué de bout en bout et surtout faible physiquement. Indiscipline, maladresse, peu de solution offensive et surtout un manque de réussite en conquête, les Anglais finissent deuxième de cette Coupe du Monde. Alors que les Sud-Africains eux marquent pour la première fois un essai en Finale de Coupe du Monde mais surtout ils réussissent à marquer deux essais par les deux ailiers, Mapimpi et Kolbe. Les Springboks remportent le titre de Champions du Monde. 

Un duel de buteur et un affrontement rude

La première mi-temps est marquée par trois blessures de Sinckler, De Jagger et Mbonambi. Ces blessures marquent le ton de ce match et surtout envoient un message sur l’affrontement qui attendait les deux équipes. La domination est totale pour les Springboks en conquête, en mêlée et dans tous les contacts et regroupements. Un première mi-temps pour les avants mais un jeu pas totalement cadenassé. Les Anglais ont passé 6 minutes à 5 mètres de la ligne d’en-but des Sud-Africains avec seulement 3 points à la clé. Le XV de la Rose semble pris par la pression et l’attente qu’il y a  derrière eux. Des maladresses et surtout des erreurs peu vues durant toute la compétition par cette équipe. 12 à 6 à la mi-temps pour les Springboks avec un duel de buteur entre Pollard et Farrell. L’ouvreur en vert rate tout de même des pénalités qui auraient pu grossir encore le score. 

Tout feu, tout flamme

La 2ème mi-temps démarre sur le même tempo avec un affrontement rude et une domination Sud-Africaine. Il aura fallu attendre la 66ème minute de ce match pour enfin voir un essai. Il est l’oeuvre de Mapimpi sur une offrande de son centre Am. Cet essai vient récompenser la domination de cette équipe des Springboks. Les Sud-Africains font le break, 25 à 12. Mais le match ne s’arrête pas là et l’Angleterre se rebiffe pour revenir au score … en vain. Le fantasque Cheslin Kolbe va marquer la Finale de son empreinte avec un essai en solitaire sur un turnover. L’ailier du Stade Toulousain va mystifier la défense de l’Angleterre et surtout son capitaine, Owen Farrell. Le score est alors de 32 à 12 et ne bougera plus jusqu’au coup de sifflet final. Les Springboks sont Champions du Monde après le coup de sifflet final de Jérôme Garcès. 

Vermeulen et Pollard XXL, Farrell et Vunipola absent

Côté Springboks : 

Tous les joueurs sortent du lot dans cette rencontre, aucun a été absent pour la nation arc-en-ciel. Mais il faut tout de même félicité Duane Vermeulen pour sa partition véritablement monstrueuse. Hyperactif et présent dans le combat, le troisième-ligne Springboks a dominé de la tête et des épaules tous les points de contact. Le pack des avants Sud-Africains a livré une rencontre à montrer dans toutes les écoles de rugby. Mais cette fois-ci, cette équipe a joué avec ces trois-quarts. Deux essais signés des deux ailiers. L’un, Mapimpi est réellement illuminé cette rencontre avec des duels en l’air gagnés sans adversité et des franchissements somptueux. L’autre est l’un des meilleurs joueurs du monde actuellement, Cheslin Kolbe a marqué un essai sur l’un de ses seuls ballons du match. Un crochet dévastateur sur Farrell et la victoire donnée à son équipe. Handré Pollard a lui engrangé les points pour son équipe et permis de prendre le large. 

Côté XV de la Rose : 

C’est presque toute l’équipe Anglaise qui est passée à côté l’événement d’une vie. Aucun joueur n’a pu relever l’équipe même pas Owen Farrell, le capitaine. Aux abonnés absent durant 80 minutes, le héros d’une demi-finale n’a rien montré sur ce match allant même se faire mystifier par Cheslin Kolbe. La faute n’est pas que sur le capitaine, les 23 joueurs n’ont pas été à la hauteur. 

Félicitations à Jérôme Garcès pour son dernier match avec le sifflet. Que dire de plus quand un arbitre termine sa carrière par une finale de Top 14, de H-Cup et de Coupe du Monde. Bonne retraite Mr Garcès. 

Bastien Rodrigues

Coupe du Monde : Les Springboks sur le toit du monde

Maro Itoje : la Muraille Anglaise

Ça fait quatre ans que l’on vend Maro Itoje comme un prodige du rugby anglais. Il a été champion du Monde U20 en 2014. Depuis, il fait parti de ces joueurs sur lequel s’appuie Eddie Jones. 

“Je n’ai pas envie qu’il grandisse en faisant les gros titres avant de le mériter. C’est mon devoir. Je veux que ce gamin arrive un jour à 70-80 sélections. Il est bon, mais je veux qu’il gagne la reconnaissance sur le terrain” raconte Eddie Jones en 2016. Depuis Maro, s’illustre à son poste de seconde ligne, en trois ans ce joueur de 24 ans est l’un des meilleurs gratteurs de ballon de la compétition. Un véritable poison pour les attaques adversaires Itoje est aussi ultra dominateur dans la conquête en touche. 

La hantise des Blacks

Il a été élu homme du match contre les Blacks, omniprésent dans les rucks et en touche, Itoje a écoeuré les offensives Néo-Zélandaises . Avec 12 plaquages, 3 ballons grattés et 7 ballons captés en touche, Maro a encore élevé son niveau. Pendant ce match, il est opposé à Retallick et Whitelock, rien que ça… Mais le jeune joueur ne s’est pas défilé, il a même été meilleur sur ce match. Après la rencontre, il a tenu à rendre hommage aux All Blacks, « Ils ont défini le niveau d’excellence dans le rugby mondial ces dix dernières années. Il fallait que l’on soit à notre tout meilleur niveau pour rivaliser avec eux. Contre eux, la moindre erreur se paie cash.»

 

Il pourrait être l’une des clés du match, il apportera une plus valu à son équipe. Sa présence en touche dans les rucks auront une grande importance pendant la finale.

Demain, il jouera sa première finale Coupe du Monde de rugby, après avoir remporté le titre de champion du monde U20, il aura l’opportunité de gagner le trophée Webb Ellis.

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Léo Couffin

Maro Itoje : la Muraille Anglaise

Coupe du monde : Le bronze pour la Nouvelle-Zélande

Dans une petite finale riche en essais, la Nouvelle-Zélande a battu le Pays de Galles 40 à 17. Un victoire sans contestation pour les Blacks, trop rapides pour les Gallois. Un match qui marque la fin d’un cycle pour les deux équipes avec les départs de Steve Hansen et Warren Gatland, les deux sélectionneurs.

C’était le match du rachat pour les deux équipes. Après la déception des demies finale, les deux équipes ont offert du spectacle au public du Tokyo Stadium. Les sourires d’avant match ont laissé place au combat et au beau jeu. Durant la première mi-temps, le rythme fut très élevé. Seulement six minutes ont été nécessaires aux Blacks pour marquer le premier essai. Après une belle chistera de Retallick, Moody plongeait dans l’en-but. Dix minutes plus tard, Barrett marquait entre les perches après une belle séquence (14-0; 15e). Voulant éviter le naufrage, les Gallois ont bien réagi avec l’essai de Amos et une pénalité de Patchell pour revenir à 4 points (14-10; 27e). Un match serré jusqu’à qu’un All Blacks fasse pencher la balance : Ben Smith. En difficulté face à son vis-à-vis Josh Adams, le futur joueur de la Section Paloise a d’abord trouver la faille au milieu de toute l’équipe galloise pour marquer le troisième essai. Et juste avant la mi-temps, le joueur de 33 ans marquait son doublé sur une superbe passe d’Aaron Smith. A la pause, le trou était fait (28-10). 

Josh Adams proche de l’exploit

Dès le retour des vestiaires, les All Blacks marquaient un cinquième essai par Crotty. On pouvait donc penser à un cavalier seul des joueurs en noir. Mais ce sont finalement les Gallois qui ont pris le match à leur compte. Monopolisant le ballon, les Britanniques se sont montrés menaçants. A l’heure de jeu, les Gallois inscrivaient un deuxième essai avec un départ au ras de l’inévitable Josh Adams. Avec son septième essai dans la compétition, l’ailier n’était plus qu’à une longueur de Habana et Lomu en terme d’essais marqués sur une coupe du monde. Record malheureusement pas atteint pour l’ailier car son équipe ne marquera plus et encaissera même un dernier essai par Mo’Unga.

Fin de cycle et adieux

Ce match marque donc la fin de carrière internationale pour des joueurs mais aussi pour les sélectionneurs. A la tête de la Nouvelle Zélande, Hansen aura connu le succès à 94 reprises avec les Blacks dont notamment une Coupe du Monde il y a 4 ans. Warren Gatland était lui à la tête du Pays de Galles depuis 2007. Une rare longévité pour le sélectionneur néo-zélandais mais des succès. 4 tournois des VI Nations remportés dont 3 Grand Chelem. Gatland dirige aussi depuis 2013 les Lions Britanniques avec notamment une égalité lors de la dernière tournée en 2017 contre… la Nouvelle-Zélande.

Des joueurs emblématiques tirent également leur révérence, surtout chez les Blacks. Read, Sonny Bill Williams, Crotty ou encore Ben Smith faisait leur dernière apparitions sous le célèbre maillot noir. Côté Gallois, Alun Wyn Jones a peut-être disputé son dernier match mais rien n’est encore officiel pour le deuxième ligne de 34 ans.

En attendant de connaître le vainqueur de cette compétition demain entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande remporte la médaille de bronze en guise d’adieux à des monstres du pays de la fougère. 

Kenny Ramoussin

Coupe du monde : Le bronze pour la Nouvelle-Zélande

Duel : De Allende – Farrell, le centre du terrain tremble

Samedi aux alentours de 10h (heures françaises), il sera l’heure du coup d’envoi de la Finale de Coupe du Monde. Sur la pelouse de Yokohama, le centre du terrain entre De Allende et Farrell sera l’une des clés. Bref, c’est l’un des duels à suivre pour cette finale de Coupe du Monde

D’un côté le centre-ouvreur Anglais, Owen Farrell. Face à De Allende, le centre puissant Sud-Africain. Le capitaine du XV de la Rose est autant détesté que adoré surtout depuis son sourire narquois face au Haka des Blacks. Conservé au centre de l’attaque de son pays, Farrell aurait fort à faire face à la puissance de la paire des Springboks. Et Damian De Allende l’a encore prouvé en demi-finale avec son essai en solitaire. C’est un duel de style entre deux joueurs totalement opposés sur le terrain mais avec la même capacité de faire des différences à tout moment dans une rencontre. Les duels sont nombreux pour cette finale avec Curry face à Du Toit ou encore Kolbe face à May, mais celui-ci pourrait faire des ravages. 

Le maître à jouer Anglais

Depuis quelques années maintenant, Owen Farrell s’est imposé comme le joueur phare de cette équipe, et désormais le capitaine. Ouvreur mais replacé au centre avec son pays, il permet de créer de nombreuses différences dans un jeu tellement précis. Auteur de 46 points depuis le début de la compétition, Farrell se classe dans les trois premiers meilleurs marqueurs de cette Coupe du Monde et pourrait en devenir le premier. Entraîné par son idole de toujours, Jonny Wilkinson, le gamin de Manchester rêve de soulever le plus beau trophée de son sport, au pays du Soleil Levant. 

La puissance pure Springboks

Au centre de l’attaque Sud-Africaine, un joueur peut créer l’exploit à tout moment. Damian De Allende n’a pas seulement une puissance dévastatrice mais également une accélération et une vision de jeu qui l’a permis de marqur un essai en solitaire en demi-finale et envoyé son équipe en finale. Auteur de 2 essais depuis le premier match de son équipe, il permet surtout au Springboks d’être toujours dans l’avancée et de canaliser les flèches sur les ailes. Capable de créer des différences à chaque prise du ballon, De Allende sera attendu comme le lait sur le feu par Owen Farrell et Manu Tuilagi. Et s’il venait de nouveau à créer un exploit en solitaire pour faire soulever le trophée à son pays. 

Notre pronostic : Owen Farrell aura l’avantage face à son homologue Sud-Africain. Impérial depuis le début de la Coupe du Monde et surtout l’atout phare des Anglais, le capitaine devrait réaliser une Finale à garder en mémoire. 

Pour la revanche de la Finale en 2007, la précision de l’Angleterre sera prête à en découdre tout comme la folie Sud-Africaine. Un match qui s’annonce tout feu tout flamme. 

Bastien Rodrigues

Duel : De Allende – Farrell, le centre du terrain tremble