En ces temps d’huîtres, foie gras ou encore champagne, les joueurs du Top14 étaient eux sur les terrains pour nous faire apprécier les délices du championnat de France. Caviar et feux d’artifice au programme mais aussi gueule de bois pour certains, retour sur les Boxing Days façon Top14.
Au terme de cette 13e journée qui marquait la fin de la phase aller du championnat, l’UBB est devenue, à titre honorifique, champion d’automne. Cela vient conclure une magnifique première partie de saison de la part des bordelais. Pendant ces boxing days ils sont passés devant le Lou lors de la 11e journée grâce à leur victoire 25-20 face à La Rochelle, avant d’enchaîner avec une victoire à Pau et de conclure avec une victoire bonifiée à Chaban-Delmas contre l’Aviron Bayonnais. Les hommes de Christophe Urios sont très bien partis pour vivre, pour la première fois dans l’histoire du club, des phases finales. Mieux ils pourraient, s’ils confirment en cette phase retour, garder l’un des deux fauteuils qui permettent de se qualifier directement en demi-finale. Dominateurs et sûrs de leurs sujets, ils ont montré pendant cette période de fêtes qu’il va falloir compter sur eux pour le reste de la saison.
🏆🍂 https://www.lafeuilledematch.com/je-cherche-un-prenom-garcon-musulman/ rencontre en ligne que dire pic.twitter.com/CJs9CvhwZv
— Canal Rugby Club (@CanalRugbyClub) January 5, 2020
Derrière l’inamovible duo constitué du Lou et de l’UBB, c’est le club de la rade qui tient la corde. Même si entre sa 3e place et la 8e de Clermont il n’y a que 8 points, Toulon impressionne de plus en plus. Ces boxing days en sont le reflet. 43 points passés à Clermont, 41 à Castres ce week-end, les équipes venues à Mayol ont été bien reçu. Avec 6 essais marqués à au cours de ces deux matchs, le RCT est redevenue, comme il y a quelques années, cette équipe capable de marquer à tout moment. Rajouté à cela un excellent match nul chez le champion de France en titre et vous obtenez une équipe sur le podium. L’impression d’un retour du Toulon de la grande époque menée par un duo Carbonel-Belleau qui cartonne derrière un 8 d’avant auquel Etzebeth s’est parfaitement intégré.
#TOP14 #EssaiDuJour | J13
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) January 8, 2020
Mouvement collectif rapide et efficace pour le @RCTofficiel que va conclure Cordin en bout de ligne ! pic.twitter.com/qH7KUa0Wno
Au fond du trou il y a quelques semaines, envoyé en proD2 par beaucoup le Stade Français s’est refait une santé. Pour preuve, le club de la capitale finit cette série de 3 matchs invaincus. En battant Pau 21-18 le Stade Français s’était offert une bouffée d’air. Mais le contenu du match ainsi que la qualité du jeu était encore moyen. En allant chercher le match nul à Montpellier par l’intermédiaire de Joris Segonds à la 75e les parisiens se sont rassurés et prouvés que leur sort n’était pas encore totalement scellé. L’apothéose de ces boxing days est intervenu ce dimanche, en prime time, lors d’un classico face au Stade Toulousain. Au terme d’un match qu’ils ont maîtrisé de bout en bout, asphyxiant leur adversaire du début à la fin, ils se sont rappelés à leur glorieux passé. Avec leur superbe maillot vintage les coéquipiers de Macalou, auteur d’un doublé, ont battu le champion de France 30-18. Victoire qui leur permet de laisser leur place de lanterne rouge à Agen. Le Stade Français n’est pas mort.
Jules Plisson est au Stade Rochelais depuis seulement deux petits mois mais le terrain fait penser le contraire. Au sein d’une équipe qui monte en régime, l’ouvreur français prend son pied. Auteur de l’ensemble des points de son équipe malgré la défaite à Bordeaux, il a également inscrit 22 points à Pau pour la première victoire de son équipe à l’extérieur. Marquant au passage son premier essai sous ses nouvelles couleurs maritimes. Après des mois de galère au Stade Français le nouveau numéro 10 rochelais se dit heureux «J’ai de très bonne sensation et je suis épanoui. J’ai des entraîneurs qui me font confiance. Franchement je suis très bien ici.» Au point de tenter (et réussir) des gestes de grandes classe à l’image de cette chistera pour son arrière Rattez qui ira dans l’en-but deux crochets plus tard. Plisson marque et fait marquer, quelle bonne idée ont eu les dirigeants de La Rochelle en allant le chercher. On attend maintenant confirmation sur la durée.
3 défaites dont 2 à domicile, voici l’effroyable bilan du SUA lors de ces boxing days 2019-2020. Après une défaite avec le bonus défensif contre Toulouse dans un match rendu compliqué par les conditions climatiques, Agen a encaissé 40 points à La Rochelle lors de la 12e journée. La réception du Lou était alors primordiale, ce week-end, pour ne pas sombrer. À Armandie les Agenais étaient bien partis. Menant de 12 points à la mi-temps le club avait repris espoir. Sauf qu’Agen n’a pas inscrit le moindre point en seconde période. Pire, les lyonnais et son ouvreur Jonathan Wisniewski sont venus crucifiés les Agenais d’un petit point. 9e match sans victoire et 5e défaite consécutive pour le SUA aujourd’hui dernier du Top 14. Rien n’est encore acté mais en ayant déjà reçu 3 de ses principaux adversaires pour le maintien à savoir Brive, Bayonne et le Stade Français l’affaire semble mal engagée pour le club haut-garonnais.
Le CO s’attendait à passer des fêtes compliquées. La cause ? Un calendrier assez défavorable en ces temps de cadeau habituellement. Celui-ci était plutôt empoisonné. La réception du Lou suivi d’un double déplacement à Clermont puis Toulon on a connu plus facile. La réception de l’actuel leader avant la 11e journée à savoir Lyon était à ne pas rater pour les castrais. Avec Ibrahim Diarra dans toutes les têtes à Pierre Fabre, le CO avait réussi son match à savoir s’imposer. Avec le bonus offensif en prime. Et heureusement pour eux. Car les deux matchs qui s’annonçaient très compliqués n’ont pas dérogé à la règle. 39 points encaissés au Michelin et 43 à Mayol. Les castrais repartent les valises pleines et sont actuellement à une dangereuse 12e place même si l’écart reste faible dans le bas du classement.
Les promesses automnales se sont fait couper le pied par la dureté hivernale. Brive et Bayonne n’ont pas gagné pendant ces 3 journées. Les hommes de Yannick Bru n’ont pas inscrit le moindre essai. Dur. Les seuls points pris pendant ces fêtes, ils le doivent à leur match nul face à ces mêmes brivistes 6-6, dans un match qui ne restera pas forcément dans les mémoires. Dommage pour Bayonne car ils leur restaient maintenant à affronter les deux premiers du Top14. A l’extérieur. Vous avez dit difficile ? 4 pénalités inscrites en 2 matchs et 74 points encaissés plus tard et Bayonne est 11e avec 3 points d’avance seulement sur le Stade Français. Côté briviste on s’appuyait depuis le début de la saison sur un sans-faute à domicile. C’était jusqu’à ce que le Racing déboule à Amédée-Domenech et renverse tout sur son passage. Résultat : première défaite à la maison. S’en est suivi un déplacement périlleux à Montpellier au cours duquel les hommes de Davidson ont ramené un point de bonus défensif après un essai de 80m à la 80e minute. Preuve que les brivistes possèdent un fort caractère et qu’ils ne comptent pas faire l’ascenseur avec la proD2. Une hiérarchie commence à se mettre en place pour le maintien et les deux promus vont devoir batailler pour rester au sein de l’élite du rugby français.
#TOP14 | J13
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) January 5, 2020
Et voici le classement ! L'https://www.lafeuilledematch.com/je-cherche-un-prenom-garcon-musulman/ est sacrée champion d'automne🍁 pic.twitter.com/IQaj30kEd3
Yohan Lemaire
Auteur d’un superbe 4/4 dans sa poule E de coupe d’Europe, le Stade Toulousain excelle en ce début de campagne européenne. L’objectif de la première place va être atteint. Avant le déplacement à Agen, décryptage et preview de ce que peuvent espérer les champions de France durant la suite de la compétition.
4 matchs, 4 victoires et 2 bonus offensifs, on pourrait qualifier ce parcours de parfait ou presque parfait. En allant chercher le bonus offensif dans les ultimes secondes face au MHR par l’intermédiaire de Lucas Tauzin, les rouges et noirs ont empoché les 5 points qui vont avec pour la seconde fois de la saison. Preuve qu’un simple succès ne leur suffisait pas, ils ont fait reculer les montpelliérains avec une grosse défense, récupérés le ballon et Tauzin est allé aplatir ce fameux quatrième essai. Avec ces 2 succès à l’extérieur, difficilement acquis, cette équipe-là semble bâtie pour pouvoir lutter dans la cour des grands. Ugo Mola se dit «satisfait de la campagne européenne avec 4 victoires en 4 matchs», comment ne pas le croire ? Même si les matchs face à Gloucester et Montpellier se sont décantés en fin de partie, son équipe semble maîtresse de son sujet dans cette poule 5. L’assurance d’une équipe qui prend peu à peu confiance et qui domine de nouveau ses matchs comme la saison passée. Une équipe capable de piquer à chaque instant et qui la rend si dangereuse comme lorsqu’ils sont acculés dans leur 22 et que Pita Akhi casse le premier placage pour qu’ensuite le jeu se décante et permette à Romain Ntamack d’aller planter son troisième essai en 2 matchs. Les montpelliérains se souviendront de lui et de Rory Arnold, qui à lui inscrit un doublé ! Le Stade Toulousain est réputé pour son jeu d’arrière alors si les secondes lignes se mettent à inscrire des doublés, l’Europe du rugby toute entière peut trembler.
Retrouvez en vidéo ce magnifique essai du @StadeToulousain 😍
— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) December 16, 2019
Sur une superbe contre-attaque, @RomainNtamack inscrit le premier essai du match après une course de 50 mètres 🔥🔥🔥
Est-ce que c'est selon vous le meilleur essai du week-end ?
Votez ici : https://t.co/lhimsYGk6c pic.twitter.com/tY4hiNFomT
On le sait le Stade Toulousain dispose d’un effectif pléthorique composé de stars, d’internationaux et jeunes espoirs qui lui permettent d’être si compétitif sur les deux tableaux. Ugo Mola ne cesse de le répéter, ce n’est pas le succès d’une équipe mais de l’ensemble d’un groupe. Cet effectif permet au staff toulousain de pouvoir mettre chaque week-end un certain nombre de joueurs au repos sans que le jeu de l’équipe ne soit altéré. Des Tolofua, Lebel ou encore Pagès remplacent au pied levé les habituels titulaires et montrent tout l’étendue de leur talent. Ils les avaient déjà remplacés pendant la coupe du Monde et même si les résultats étaient moins bons on pouvait déjà entrevoir des promesses et le fait qu’ils arrivent bientôt à maturité pour venir titiller les places de titulaire des tauliers du club. Depuis que les internationaux sont revenus de la coupe du Monde le Stade Toulousain n’a pas perdu un seul match. Pourtant ils ne sont pas tous présents chaque week-end étant donné que le club leur doit des semaines de vacances. Un groupe composé d’une trentaine, voire une quarantaine de joueurs sur lesquels Ugo Mola et son staff vont pouvoir s’appuyer pour pouvoir bien figurer sur les deux tableaux.
📸 4/4 pour nos Stadistes en @ChampionsCup & une photo souvenir pour immortaliser le moment au GGL Stadium ! Félicitations les gars ! 👏🏻🔴⚫ pic.twitter.com/xkufFQKqrp
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) December 14, 2019
Qu’on se le dise, il faudrait un tremblement de terre pour que ces toulousains là ne se qualifient pas. Mais avec 4 victoires en autant de matchs, ils peuvent tenter d’aller chercher une des deux places de meilleurs premiers pour éventuellement, dans le cadre d’une demi-finale, la jouer à la maison. Chose qui n’est plus arrivé depuis 2010 et la victoire face au Leinster couronnée par le s acre face au Biarritz Olympique, dernier titre européen du Stade. Les 5 premiers des 5 poules ont soit tous 17 points (Ulster, Racing), soit 18 points, le cas du Stade Toulousain, ou 19 points (Exeter et Leinster). Les 4 meilleurs premiers seront assurés de recevoir un quart de finale. Un avantage que n’occulte pas Sofiane Guitoune, le trois-quarts centre des rouges et noirs «Pour aller le plus loin possible dans cette compétition, c’est mieux de recevoir en quart…Il faut faire quasiment carton plein quand on voit le train que mènent le Racing, le Leinster et Exeter». Pour réaliser cet objectif il reste aux coéquipiers de Guitoune, la réception de Gloucester et le déplacement, qui s’annonce extrêmement périlleux, en Irlande au Connacht. Le coach toulousain l’a répété en conférence de presse : «Les places seront chères, si on veut un quart à domicile, il faudra 5 victoire». Dans l’éventualité de deux victoires et donc d’un sans-faute, nul doute que le champion de France recevra en quart de finale sera un véritable contender au titre à Marseille en juin prochain.
🎥 Rappelez-vous des meilleurs moments de la rencontre entre le @MHR_officiel et le @StadeToulousain 👇
— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) December 15, 2019
Un énorme bras de fer mais les Rouge et Noir s’imposent avec le bonus 🔴⚫️
Selon vous, pourra-t-il décrocher une cinquième Champions Cup cette saison à Marseille ?? 👀 pic.twitter.com/3Y62eJT2Vd
Yohan Lemaire
Au terme d’un match fou, Bordeaux l’a emporté 34-30 face au Racing. Une nouvelle défaite à domicile pour eux, qui ont préféré prendre le point du bonus défensif en fin de match. Une confirmation pour l’UBB.
On joue les dernières secondes à Paris la Défense Arena. Les racingmens tiennent le ballon devant les 22 mètres bordelais. Avec 7 points de retard il leur faut à tout prix un essai transformé pour arracher le match nul. Mais la défense de l’UBB tient bon et ne craque pas. Cependant elle commet une faute offrant une pénalité aux coéquipiers du capitaine Maxime Machenaud. Un choix s’offre alors à lui. Les 3 points et le point du bonus défensif ou la touche et un éventuel essai au risque de repartir avec 0 point. Les joueurs du Racing choisissent alors la pénalité et sont sifflés par leur propre public. Il fallait maintenant la réussir, Machenaud s’en est chargé offrant 1 point à son équipe.
Petit petit petit @racing92
— Stalex 🔴⚫️ (@STALEX95) November 30, 2019
C’est pas vraiment l’esprit rugby.
Ils se plaignent de leur public, mais avec cet esprit, le Racing ne mérite pas un public de VRAIS supporters !#R92UBB
Après deux bonnes prestations en coupe d’Europe et leur victoire dans le derby, les racingmens avaient la possibilité de confirmer face à un adversaire direct à la qualification en fin de saison et remonter à la 3e place de ce championnat très serré. Mais les bordelais sont bien plus forts dans cette première moitié de championnat et cela s’est ressenti sur la pelouse. Le coach Christophe Urios avait annoncé que ses joueurs venaient ici avec l’ambition de repartir avec la victoire.
Et malgré deux essais encaissés consécutivement dans les 10 premières minutes de la seconde période suite au carton jaune de Radradra, les Bordelo-Bèglais ont toujours semblé maîtriser plus ou moins leur sujet. C’était pourtant Vakatawa qui avait ouvert le bal en inscrivant son premier essai sur la toute première attaque du Racing avant que Semi Radradra marque lui aussi le premier de ses 2 essais. Bordeaux envoyait beaucoup de jeu mais le Racing était très réaliste. L’international français Vakatawa s’offrait même un doublé à la demi heure de jeu. Il s’illustrait une nouvelle fois quelques minutes plus tard, cette fois-ci par son indiscipline qui lui coûtait un carton jaune et en infériorité numérique ses coéquipiers cédaient sur une attaque de près de 80 mètres des unionistes conclu par Woki.
S’en suivit les fameuses 10 minutes d’absence bordelaise durant lesquelles Gomes Sa et Bobigny y allaient de leurs essais et créent le premier break 27-17 en faveur des ciels et blancs. Sauf que Radradra est revenu. La remontée des joueurs de Christophe Urios a commencé juste après. L’indiscipline de Bernard Le Roux offrait 3 points à Matthieu Jalibert. Les girondins égalisaient par Kaulashvili avant de passer devant par l’intermédiaire de l’inévitable Semi Radradra après un crochet sur Brice Dulin et un énorme raffut. 27-34, Radradra offrait la victoire à son équipe qui revient à 1 point du leader lyonnais malgré la dernière pénalité de Maxime Machenaud qui offrait le point de bonus défensif à son équipe.
Exploit de nos Bordeaux&Blanc sur le score de 34 à 30 ! #ILOVEUBB #R92UBB pic.twitter.com/h2XHZ6FC25
— UBB Rugby (@UBBrugby) November 30, 2019
On le sait, la surface très rapide de la U Arena permet aux équipes de développer beaucoup de jeu et d’offrir des matchs très spectaculaires. Cette après-midi ce fut le cas. Avec 4 essais de chaque côtés les joueurs ont régalé cette après-midi. Vakatawa et Radradra auteur de deux doublés ont montrés qu’ils faisaient partis des meilleurs centres de notre championnat en écrasant tout sur leur passage. Les deux numéros 10 respectifs ont livré une copie quasi-parfaite. Russell est dans la lignée de ses excellents matchs. Ses coups de pieds sont un régal pour les yeux et il mène parfaitement le jeu de son équipe et sa sortie a semblé déréglé la ligne arrière de son équipe. Volavola n’arrivant pas à faire sauter le verrou bordelais dans les derniers instants. Son jeune homologue Matthieu Jalibert a lui maintenu son équipe à flot notamment grâce à son jeu au pied face au perche et ses 14 points. Disponible et prenant les intervalles grâce à ces crochets il a joué un grand rôle dans la victoire de l’UBB aujourd’hui.
Au final c’est déjà la troisième défaite à domicile pour le Racing. Pour un prétendant au Top 6 c’est trop. Avec 7 points pris sur 25 possibles le bilan à domicile est exécrable. Quant à l’UBB cette victoire confirme que les joueurs d’Urios, même avec le retour des internationaux dans les équipes concurrentes, voir avoir un rôle important à jouer cette saison.
Yohan Lemaire
Après le premier tiers du Top 14, le Castres Olympique est onzième du championnat. L’équipe, qui vise le top 6 en fin de saison est pour l’instant en retard sur son objectif. Les deux matches de Challenge Cup pourraient permettre de remettre l’équipe dans la bonne direction, si les résultats et la manière sont présents évidemment.
Ce début de saison est délicat pour le Castres Olympique. Si les résultats ne sont pas là, le plus inquiétant est encore la manière et le niveau de jeu proposés. L’arrivée du nouveau staff technique en juillet dernier, mené par Mauricio Reggiardo, a bouleversé les habitudes d’un effectif presque inchangé (seul Nakosi, Tierney, Nkinsi et Fortunel sont arrivés).
Début juillet, le manager argentin a décidé de cibler la préparation sur le secteur offensif et de minimiser la défense, alors que c’est l’un des points forts de cette équipe depuis de nombreuses années. Un choix qui même si l’attaque est classée troisième du championnat, est entaché par les nombreux points encaissés. Le Castres Olympique étant la 13e défense du Top 14.
Pour essayer de régler tout ça, le manager a décidé de modifier l’organisation de son staff. Patrick Furet, alors en charge des avants et du secteur défensif a été amputé de cette dernière partie. La défense est revenue dans les mains de Reggiardo avant peut-être le recrutement d’un technicien spécialisé dans le domaine défensif.
Pour remédier à cette carence, le manager du Castres Olympique a décidé d’accentuer l’aspect défensif pendant les semaines d’entraînements. Depuis la coupure internationale, les montées défensives sont notamment travaillées. Lors du dernier match à domicile face à Brive, les supporters ont pu voir une équipe bien en place défensivement et donc en confiance offensivement. Tout allé bien à la pause et le travail semblait porter ses fruits. Sauf qu’en deuxième mi-temps, le manque de confiance de l’équipe a resurgit et la défense a été mise à rude épreuve et s’est fissuré petit à petit au point d’être derrière au score à la dernière minute. Il aura fallu une faute briviste et une pénalité convertie par l’irrésistible Julien Dumora pour que le CO remporte ce match (28-26) alors qu’à la mi-temps, il y avait 13 points d’avances.
La pénalité de la gagne de @julien_dumora qui sauve le @CastresRugby après une deuxième période catastrophique !
— Damien Souillé (@Souille_Damien) November 9, 2019
Score final 28-26#COCAB #Top14 #rugby @100pour100radio pic.twitter.com/krUHmufLXD
Après cette victoire cruciale du Castres Olympique en championnat permettant de ne pas s’enliser au classement, place désormais à la Coupe d’Europe et plus exactement à la Challenge Cup.
Cette compétition, la deuxième coupe européenne, ne fait pas partie des objectifs fixés par Mauricio Reggiardo. Ce dernier va alors faire tourner son effectif. Mettre au repos des joueurs qui ont déjà fait beaucoup de matches cette saison ( Hounkpatin, Kockott, Jenneker, Delaporte, Palis…) et faire jouer ceux qui sont en manque de temps de jeu. C’est notamment le cas de l’ailier canadien Taylor Paris qui a déclaré sur la radio locale 100 % : “C’est bien de faire tourner. Il y a des joueurs qui ont besoin d’un peu de repos. Et d’autres, comme moi, qui ont joué que deux ou trois matches depuis trois mois”. L’ailier de Castres poursuit en expliquant le bien que cela peut faire à tout le groupe : “ Ca va faire monter le niveau de l’équipe parce que ça fait monter le niveau de compétition entre nous”.
Début de la @ChallengeCup_FR ce week-end, face aux @dragonsrugby ! 💥
— Castres Olympique (@CastresRugby) November 12, 2019
Voici quelques chiffres et quelques infos sur notre adversaire gallois ! 👇https://t.co/uVR085I825
Les deux prochains matches vont donc servir à resserrer le groupe et à faire prendre confiance à tous les joueurs de l’équipe tarnaise. Le match à Newport va permettre aux joueurs en manque de temps de jeu de montrer qu’ils ont leurs places. Pour le match à domicile face à Worcester, l’équipe alignée devrait être plus proche de l’équipe type. Le CO va vouloir retrouver des repères collectifs et faire plaisir aux nombreux supporters du CO, avant de retrouver les joutes du Top 14.
𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗠𝗣𝗢 𝗗𝗨 𝗖𝗢 📋
— Castres Olympique (@CastresRugby) November 15, 2019
Voici les 23 joueurs alignés pour ce premier match européen face aux @dragonsrugby, demain à 16h00 💥 ! Premières titularisations pour Jérémy Fernandez et Wayan De Benedittis ! 🙌
𝗧𝗢𝗨𝗦 𝗘𝗡𝗦𝗘𝗠𝗕𝗟𝗘 derrière nos Olympiens ! 🔵⚪ pic.twitter.com/1cw7VJqeny
Damien Souille
Le Top 14 a repris ses droits. Entre le remake de la dernière finale, le derby parisien et le retour des internationaux, c’était un week-end agité que nous offrait notre spectaculaire Championnat de France.
Je suis le seul à penser que les mondialistes semblent avoir une condition physique et des qualités techniques au moins deux divisions au-dessus des autres joueurs de #Top14, même après 3 semaines de vacances donc ?#SFPR92 entre autres
— FaitbienGalthié (@FaitbienGalthie) November 10, 2019
Le match entre les deux équipes franciliennes ressemblait au derby de la peur. Et entre le 13e et 14e au classement c’est le Racing qui s’est imposé. Une victoire assez large au cours duquel un homme s’est mis en évidence. Teddy Thomas a inscrit un triplé et a porté son équipe. L’ailier international qui ne faisait pas parti de l’aventure au Japon, a sorti ce dimanche ses plus beaux habits de lumières. Opportuniste et finisseur il a inscrit la totalité des essais de ce derby. D’abord en déverrouillant le match à la 11e minute avant d’offrir le bonus à son équipe sur le gong. Interviewé à la fin du match, Thomas ne s’est pas enflammé, il se dit “avoir l’habitude de marquer des essais” en gardant dans sa tête 2023 qui est “un objectif mais pas le premier.”
Le @racing92 remporte le derby Parisien porté par un Teddy Thomas des grands soirs ! 🏆 #SFPR92
— Canal Rugby Club (@CanalRugbyClub) November 10, 2019
Toulouse affrontait Clermont ce week-end dans un stadium parée de ses plus belles couleurs. Premier test grandeur nature pour les deux équipes qui voyaient le retour tant attendu de leurs internationaux notamment côté toulousain. Avec la titularisation des Médard, Huget ou encore Ntamack on a retrouvé le temps d’une soirée le fameux “jeu de mains jeu de toulousains”. Les 3 premiers essais sont l’oeuvre de Guitoune après une merveille d’action collective, Médard venu de son aile opposé sur une nouvelle passe de Ramos et Ntamack qui coucha sur deux crochets dévastateurs Abendanon et Raka. Les clermontois n’ont rien pu faire, ces toulousains là sont trop fort. Une victoire net et sans bavure 34-8 qui voit revenir les rouges et noirs à seulement un point des jaunards.
Ce derby basco-béarnais n’a pas permi aux acteurs de grandes envolées. Le vent et la pluie présente à Jean Dauger ont rendues les conditions de jeu déplorables voire exécrables. Dans un duel de buteurs, c’est l’ouvreur du Béarn qui s’en est le mieux sorti. Les palois ont battus les ciels et blancs, qui n’avaient plus rien de blanc à la fin du match, 9 à 3. 9 points d’Antoine Astoy face aux 3 de Barthélémy qui a touché une fois le poteau, le troisième cette saison déjà. Solides et concentrés les hommes de Godignon n’ont pas cédé dans les derniers instants du match lorsque les bayonnais multipliaient les coups de boutoir. Ils sortent donc vainqueurs d’un énorme combat à défaut d’un énorme match de rugby mais on ne peut pas en vouloir aux acteurs qui ont pourtant essayés. Pau est un surprenant troisième, mais avec déjà deux victoires à l’extérieur et non des moindres ici et à Clermont c’est mérité.
Nos Béarnais s’imposent en terre basque !#ABSP #TOP14 #EnVertEtContreTous pic.twitter.com/eo2w4LVsFt
— Section Paloise Béarn Pyrénées (@SectionPaloise) November 9, 2019
On joue la 80e minute à Mayol, le score est alors de 19-19. Montpellier se met en marche et enclenche une de ses spécialités : le ballon porté. Celui-ci avance et les toulonnais se mettent à la faute. Les joueurs du MHR décident de jouer l’avantage. Avantage qui ne profitent pas, Mr Charabas siffle donc pénalité. La pénalité de la gagne. Mais au même moment une petite empoignade a lieu. Elle implique Louis Picamoles. Le hic? Le capitaine du MHR a mit sa main sur le visage de son adversaire. Il ne laisse donc pas le choix à l’arbitre de la rencontre de retourner la pénalité. Les espoirs de victoire montpelliérains s’envolent et heureusement pour Picamoles les toulonnais n’iront pas inscrire le moindre point sur la pénalité. Match nul 19-19 qui laisse un goût amer au coach Garbajosa qui n’a que très peu aimé le geste de son joueur.
Brive tenait sa première victoire à l’extérieur de la saison. Enfin ça c’était jusqu’à la 80e minute. Sur un placage à l’épaule de Galala sur le visage de Geoffrey Palis, l’arbitre de la rencontre, Mr Castaignède siffla une pénalité en faveur du CO. Le sort de la rencontre repose donc sur le pied de Julien Dumora. L’ouvreur castrais qui avait déjà inscrit 10 points passa cette pénalité le long de la ligne de touche. Il a tenu la dragée haute à Thomas Laranjeira hauteur lui de 16 points. Pierre Fabre pouvait exulter. Les brivistes, eux, repartent donc avec seulement 1 points. Ils peuvent nourrir d’énormes regrets car leur match était parfait jusqu’à cette 82e minute. Deux essais et Laranjeira leurs avait permis de rester dans le match mais leur indiscipline leur à une nouvelle fois coûté cher.
Quelle 2e période des brivistes ! On pensait que l'essai de François Da Ros allait être décisif, tout comme le drop manqué de Julien Dumora. Mais une faute de Galala et une pénalité de Dumora privent le CAB d'un succès à l'extérieur. Quel dommage ! #COCAB pic.twitter.com/0OANO2gALe
— 📌 Allez Brive ⬇️ (@allezbriverugby) November 9, 2019
Jusqu’où va continuer de chuter le Stade Français? Alors certe il ne descendront plus au classement étant donné qu’ils occupent actuellement la 14e place. Mais à la fin de la saison mieux vaudra ne plus être à cette place là, synonyme de ProD2. Pourtant tout laisse à penser que les parisiens y vont tout droit. Leur prestation insipide dans le derby en est la preuve. Avec déjà deux défaites en 4 matchs à Jean-Bouin le Stade Français ne semble pas prêt à lutter pour le maintien. Ils sont actuellement à 7 points d’Agen, premier non relégable. Mais au-delà des chiffres ce sont les hommes qui inquiètent. Joueurs et staffs sont complètement dépassés par ce qu’il se passe et sans une remise en questions à tous les étages du club, l’étage inférieur va lentement se rapprocher. Espérons qu’il ne soit pas déjà trop tard.
Yohan Lemaire